Vincent Caldwell : un sportif encore méconnu

COURSE.Le Coaticookois Vincent Caldwell a une fois de plus parcouru beaucoup de kilomètres au cours de l’année 2014. Et malgré ses 44 ans bien sonnés, le grand adepte de la course à pied n’est pas prêt de ranger ses espadrilles.

Bien qu’il ait réalisé son premier marathon en 2001, à Québec, Vincent Caldwell est encore quelque peu méconnu dans sa propre région. Heureusement les résidants de la région, qui ont assisté au Demi-marathon de Coaticook, l’été dernier, ont été en mesure de découvrir un athlète déterminé.

C’est avec panache et sous les applaudissements nourris de la foule, que celui-ci a franchi le fil d’arrivée au premier rang, et ce, à peine essoufflé!

«Ç’a été un beau feeling de gagner une épreuve devant mon monde. J’ai bien aimé le parcours et l’événement était bien organisé», dit-il au sujet de sa performance à Coaticook.

Vétérinaire de profession et père d’une famille de quatre enfants, Vincent Caldwell se doit toutefois de restreindre ses compétitions à l’extérieur. En 2014, il s’en est tenu aux marathons d’Ottawa et de Boston.

«Boston est maintenant un incontournable pour moi, insiste Caldwell. Ça fait cinq ans que j’y vais. Il faut y aller au moins une fois pour comprendre tout ce que ça représente. C’est la grand-messe des marathons. C’est un événement mythique et c’est le plus vieux des marathons (117 ans). C’est le même parcours depuis 70 ans et les gens sont massés sur le bord du parcours tout le long des 42 kilomètres. Nous étions plus de 30 000 coureurs au fil de départ l’été dernier.»

C’est d’ailleurs à Boston, en 2011, qu’il a réalisé son meilleur temps à vie: 2h 44m5s.

«Pour un marathonien, dit-il, il y a deux barres psychologiques à surmonter: courir la distance de 42 kilomètres sous la barre des 3 h et maintenir une vitesse moyenne de moins de 4 minutes du kilomètre. C’est un objectif à atteindre pour de nombreux coureurs.»

Mais d’où vient donc ce goût de courir? D’où vient cette soif de réaliser des marathons? «Dès mon secondaire, je courrais de façon récréative, précise l’athlète. En 2007, j’ai participé à un demi-marathon à Sherbrooke et j’ai terminé au premier rang avec un chrono de 1h27m. Des athlètes du Club Le Coureur (Sherbrooke) qui ont assisté à ma performance m’ont alors courtisé afin que je m’entraîne avec eux. Courir en leur compagnie m’a permis de découvrir les bonnes façons de s’entraîner. Courir en vitesse et en intervalles, c’est nécessaire pour améliorer ses chronos. J’ai aussi réalisé que pour progresser dans cette discipline, il est préférable de s’entraîner en groupe.»

Courir représente désormais une drogue pour Vincent Caldwell. Il court presqu’à tous les jours. «Ça ne me tente pas toujours de courir, mais j’y vais quand même et invariablement je suis toujours satisfait de moi au terme de mon entraînement. Pour ce qui est de franchir le fil d’arrivée à un marathon, c’est un sentiment indescriptible, une énorme satisfaction.»