Une histoire d’amour entre Paul-Émile Thibault et le baseball

COATICOOK. S’il y a une personne dont le nom est synonyme de baseball à Coaticook, c’est bien Paul-Émile Thibault. Ce grand bénévole revient sur son parcours et l’histoire d’amour qu’il entretient avec ce sport.

« J’ai toujours joué au baseball étant jeune », rappelle-t-il lors d’un entretien au stade Julien-Morin, une enceinte qu’il a longtemps considérée comme sa « deuxième maison ».

C’est toutefois dans les années 1970 qu’il pousse son implication vers la direction des formations de Coaticook. Il a géré les Athlétiques, puis, le Big Bill vers la fin des années 2000. « Je m’en occupais avec Bruno Boivin, Pierre Bureau et Marcel Sévigny, énumère M. Thibault. On avait tous notre rôle à jouer. Le mien, c’était au niveau des finances et d’aller chercher les commanditaires. On s’appuyait tous et c’est ce qui faisait la force de nos organisations. »

Durant son parcours, il a également apprécié travailler avec Benoit Maurais. Il garde aussi de beaux souvenirs de certains joueurs vedettes, tels Raymond Létourneau, Stéphane Waite, Vincent Guay et Jean-François Ricard. 

LE PLUS BEAU STADE

Quand il pense au stade Julien-Morin, Paul-Émile Thibault ressent une certaine fierté. Après tout, l’établissement figure souvent parmi les plus beaux stades de baseball du pays. « Ce n’est vraiment pas gênant de recevoir des équipes ici », lance-t-il.

Et c’est sans compter les nombreux événements et compétitions d’envergure que l’endroit a accueillis au fil du temps. On peut penser aux Championnats canadiens en 1993, aux Championnats mondiaux dans les années 2000 ainsi que, plus récemment, les Jeux du Canada en 2013. 

À la blague, plusieurs citoyens impliqués dans le sport diront que le stade, c’est celui de Paul-Émile. En effet, le Coaticookois y passait plus d’une vingtaine d’heures par semaine à le mettre en état. Et pas question de tenir d’autres événements que des matchs de baseball. « Je sais que plusieurs auraient aimé faire autre chose, mais, pour moi, c’est sacré. Un terrain de baseball, c’est fait pour jouer au baseball. Il ne faut pas l’abîmer. Quand je m’en occupais, il n’était pas rare que des spectateurs viennent me dire qu’il était très beau, que c’était quasi comme une carte postale », souligne ce « puriste », qui, même à ce jour, détient toujours les clés de l’endroit. 

PRENDRE SES DISTANCES

À la fin de la saison 2019, Paul-Émile Thibault a annoncé vouloir prendre ses distances d’avec le Big Bill. « Rendu à un certain âge, il faut savoir passer le flambeau. Et ma décision est quand même bien tombée, puisqu’elle est arrivée à la veille de la pandémie. »

Ce grand bénévole a toujours de bons mots 

L’homme, qui sera honoré par l’organisation du Big Bill de Coaticook lors de la rencontre du XXXXXX, n’a que de bons mots pour ses dirigeants. « Ils font du très bon travail. Même si je ne suis plus là, la roue est engrangée et le travail se fait. »

M. Thibault demeure actif au sein de divers organismes, tels la Fondation de l’Hôpital, le Club de golf de Coaticook et les HLM de Coaticook. Même s’il n’a assisté qu’à quelques rencontres du Big Bill cette saison, il promet d’être plus attentif à la formation lors des séries éliminatoires. « Je leur souhaite que du succès. Le Big Bill a de bons joueurs. On a de la relève. Il y a aussi le junior [Rocket] qui nous aide à récupérer certains joueurs. Il faut maintenant que Coaticook se range derrière eux. Je n’ai pas de doute qu’on peut le faire. Coaticook, c’est une véritable ville de baseball », mentionne en conclusion le membre du Temple de la renommée de la Ligue de baseball majeur du Québec.