Record mondial de vitesse: bientôt le jour J pour G-Force

ACCOMPLISSEMENT. Il ne reste plus que quelques jours avant le grand départ de l’équipe coaticookoise G-Force pour l’Utah, où elle tentera d’établir un nouveau record de vitesse en moto.

Le recordman Gilles Gagné affirme que cette aventure est la conclusion d’un long processus. «On n’était pas supposé retourner à Bonneville avec cette moto. On a déjà les deux records américains, mais il y a une différence énorme entre un record américain et un record du monde, même si souvent, le record américain s’en approche drôlement», explique-t-il.

À la suite d’une longue préparation, le cofondateur de Gagné Lessard Sports admet cependant ressentir davantage de nervosité que lors de ses derniers départs pour le désert de sel Bonneville. «J’aurais pensé qu’avec l’expérience, on développerait une sérénité face à tout ça. Cependant, il s’est à la fois développé une certaine inquiétude, parce qu’on est beaucoup plus conscient des facteurs que l’on ne peut contrôler», de soutenir M. Gagné. 

L’objectif est donc d’atteindre les 325 km/h dans la nouvelle catégorie autorisée par la Fédération internationale de motocyclisme, soit les véhicules à 600 cc. Si les conditions le permettent, le grand jour sera probablement le 28 août. «Les raisons principales pour lesquelles on y retourne sont l’ouverture à cette catégorie et le fait qu’à notre dernière participation, on n’a pas eu les conditions idéales. On avait travaillé très fort sur la moto et on savait qu’on était meilleur que notre vitesse. Là, il faut le confirmer», continue le passionné.

C’est encore une fois le pilote Patrick Lessard qui chevauchera l’impressionnante moto. Gilles Gagné lui fait donc confiance pour tenter de relever ce grand défi. «On veut battre nos deux records américains et inscrire notre marque mondiale. Si on réussit ça, on met la barre très haute», fait valoir le Coaticookois.

Alors que les Jeux olympiques battent leur plein, M. Gagné aime faire un parallèle entre son domaine et celui des athlètes. «Quand une plongeuse monte sur le plongeon, il ne faut pas qu’elle doute. C’est la même chose pour nous. Il faut nourrir nos certitudes et il faut être confiant qu’on va trouver les solutions aux problèmes auxquels on fera face», lance-t-il.

Au final, Gilles Gagné et son équipe ont bien hâte de partir pour l’ouest des États-Unis. «On est comme des enfants qui s’apprêtent à déballer un cadeau. C’est une expérience de haute intensité qu’on va vivre ensemble et ma blonde, Pierrette Grégoire, va m’accompagner. J’aimerais vraiment qu’elle puisse vivre l’atteinte d’un objectif ultime comme celui-là», conclut-il.