Perry MacKinnon capte l’attention de l’Université Cornell aux États-Unis

COURSE. Perry MacKinnon pourrait bien enregistrer ses excellentes performances sur des pistes de course américaines, et ce, dès l’an prochain. L’athlète de Barnston-Ouest a effectivement capté l’attention de l’Université Cornell, l’une des plus prestigieuses maisons d’enseignement au pays de l’Oncle Sam. Pour le moment, rien n’est officiel, mais le jeune homme de 20 ans est confiant de poursuivre son parcours universitaire aux États-Unis. C’est d’ailleurs quelque chose qu’il prépare depuis un bon p’tit bout de temps. «Tout ça a commencé lorsque je leur ai écrit une lettre, l’an dernier, leur montrant mes intentions de me joindre au programme, se souvient-il. L’entraîneur m’a ensuite invité à visiter l’université et j’ai vraiment aimé le campus et le programme d’athlétisme et de course.» D’autres universités ont aussi démontré de l’intérêt envers Perry MacKinnon, dont Guelph, en Ontario, l’Université Laval ainsi que l’Université de Sherbrooke. Toutefois, l’histoire et la réputation de l’établissement américain ont fait pencher la balance en sa faveur. «Cornell est une école réputée, un établissement de la  »Ivy League ». Elle évolue dans le circuit NCAA, et ça, c’est très intéressant pour moi. Les compétitions y sont de calibre supérieur et ça va certainement me permettre de me surpasser.» N’oublions pas son programme d’études, soit une maîtrise en agroéconomie. «Lorsque Cornell a été fondée, c’était une école d’agriculture, note l’athlète. Ça me parle, car, plus tard, j’aimerais bien reprendre la ferme familiale [située à Way’s Mills]. Si ça ne fonctionne pas, puisqu’il y a beaucoup de mouvements en agriculture, je pourrai tout de même travailler dans une banque ou encore pour une autre entreprise en lien avec l’agriculture, grâce à mes études.» «J’ai toujours aimé courir» Depuis qu’il est tout petit, Perry dit toujours avoir aimé courir. «Dès le primaire, on faisait des tests physiques ou des petites courses et je  »tripais ». Je gagnais souvent et je brisais les records d’école, même au secondaire. Je performais bien sans nécessairement avoir un « background » ou un certain entraînement.» Au secondaire, son amour de la course le pousse à joindre le Club d’athlétisme de Sherbrooke pendant quelque temps. C’est grâce à ces contacts qu’il rencontre son entraîneur actuel, le Magogois Jean-Pierre Lemelin. «On travaille le physique, c’est certain, mais ce que Jean-Pierre m’a beaucoup appris, c’est aussi de me préparer psychologiquement à une course. Il faut être capable de faire le vide et de penser à ce qui est important, à ce que moi je vais faire et éviter de penser aux autres», explique-t-il. Cette relation, qui dure depuis six ans maintenant, lui permet d’atteindre des sommets, dit-il. Direction Finlande et rêve olympique Perry MacKinnon s’est envolé ces derniers jours pour la Finlande, un voyage personnel, où il joindra l’utile à l’agréable en participant à deux courses. Là-bas, il pensera certainement à Cornell, à savoir s’il rejoint la prestigieuse université l’hiver prochain ou encore à l’automne 2019. Si l’option plus tardive est celle qu’il choisit, il a un plan pour son année sabbatique. «J’aimerais aller au Kenya, en Afrique, pour m’entraîner avec un ami qui rêve des Olympiques», lance-t-il. Les Jeux, pour lui, est-ce aussi le but ultime? «Bien sûr que oui, songe-t-il, un sourire accroché au visage. Toutefois, la course, c’est une étape à la fois. Je performe bien au Québec et je commence à le faire aussi au Canada. J’ai des temps respectables qui me permettront de me qualifier à de grandes courses aux États-Unis. Si ça va bien, là, je pourrai rêver aux Olympiques. J’ai encore beaucoup de chemin à faire.»