Palefrenière… et médaillée à 11 ans

SAINTE-EDWIDGE-DE-CLIFTON. Âgée que de 11 ans, Delphine Lamy entretient une véritable passion pour les chevaux. La jeune palefrenière, qui a d’ailleurs remporté sa première médaille lors d’une compétition de course, tient fort certainement cet amour de ces animaux de son père, Pier-Luc Lamy, et de son grand-père, Denis Lamy.

Rencontrée à son écurie de Sainte-Edwidge-de-Clifton, la famille Lamy rayonnait de fierté pour la petite Delphine, qui est revenue de l’Hippodrome de Trois-Rivières avec, en prime, une médaille. «J’étais très contente de cette victoire et, après la course, j’ai donné un gros câlin à mes chevaux, Jolts Prayer et PLDD. Ça m’a vraiment donné le goût de participer à davantage de courses», raconte-t-elle.

Son père, qui a participé à ces mêmes épreuves à la mi-juin, a lui aussi remporté une course. «À la base, ça demeure un hobby pour nous. Je ne fais pas ça à temps plein, raconte celui qui est également directeur des ventes chez Cuisine Idéale. On a quand même remporté des courses contre du monde qui vit de ça. Habituellement, un entraîneur régulier remportera une course avec ses cinq ou six chevaux et ce sera une bonne journée. Nous, on en a gagné deux. C’est extraordinaire.»

Delphine Lamy

Il s’agissait donc d’une première pour la jeune fille, qui venait tout juste de mettre la main sur ses licences de palefrenière. «C’est vraiment en voyant mon père et mon grand-père que j’ai commencé à aimer les chevaux. On m’a aussi appris à en prendre soin. J’ai plusieurs tâches quand je viens ici, à l’écurie. Je dois vider leurs chaudières, je les nettoie, je les sors et je les brosse. J’adore faire des tresses à ma jument.»

«On aime bien la voir aller dans tout ça, explique Pier-Luc, des étoiles dans les yeux. On aimerait bien qu’elle arrive à nos mêmes résultats, en ce sens qu’on voit nos chevaux grandir. Ils sont bébés, on les entraîne et ils deviennent des champions sur la piste de course.»

UN SPORT À DÉCOUVRIR

Les compétitions équestres représentent l’un des plus beaux sports qui soient, aux yeux de Pier-Luc Lamy. Le fait qu’il n’y en ait plus beaucoup au Québec attriste le principal intéressé. «À la fin des années 2000, on a mis la clé dans la porte de l’hippodrome de Montréal. Peu de temps après, une association privée [dont fait partie Claude Hamel, de Coaticook] s’est donnée comme mission de faire revivre tout ça. Aujourd’hui, ça se passe pratiquement toujours du côté de Trois-Rivières. C’est un sport malheureusement méconnu. J’aimerais bien que les gens amènent leur petite famille une fin de semaine aux courses. Ça ne coûte rien entrer sur le site. On y présente une dizaine de courses par jour. T’es vraiment dans l’action. Je ne connais personne qui est venu et qui n’a pas tripé.»

Pour un passionné de courses de chevaux, quel serait l’ultime objectif? «Il y aurait le Meadowland, au New Jersey, et la Pepsi North America Cup à Toronto, où les bourses sont d’un million de dollars. Ce sont les plus prestigieuses de nos catégories. Elles sont atteignables, mais, encore là, tout dépend du cheval. En tant qu’entraîneur, on aime bien s’attribuer du mérite, mais, en réalité, on n’en a pas tant que ça», rigole M. Lamy.