La fièvre des Jeux olympiques gagne Coaticook

SOCCER. Toute la Vallée se range derrière l’équipe canadienne de soccer lors des Jeux olympiques de Rio. La raison: la Coaticookoise Josée Bélanger fait partie de cette formation et tous en sont bien fiers, en commençant par son père Luke.

Question d’encourager sa fille, M. Bélanger a participé au visionnement public du premier match des Canadiennes cet après-midi (3 août), rencontre qu’elles ont d’ailleurs remportée 2-0 face à l’Australie. «On a une entreprise et on travaille très fort, lance-t-il. Des moments libres, on n’en a pas beaucoup, mais j’ai pris mon après-midi. Travail, pas travail, il fallait que je m’arrête pour vivre ça.»

Cette première victoire au tournoi olympique, le paternel l’a vécue en compagnie d’une trentaine d’autres amateurs du côté du Pavillon des arts et de la culture de Coaticook. Petite déception pour les gens sur place, cependant. Josée Bélanger n’a pas fait sentir sa présence sur le terrain. «Je suis extrêmement fier, même si elle n’a pas joué, relate son père. C’est sûr que le coach [John Herdman] a quelque chose derrière la tête. Les prochaines « games » sont importantes pour le Canada et je suis certain qu’elle y sera.»

«Je suis confiant que le Canada ira loin. Il s’agit d’une très bonne équipe», poursuit M. Bélanger. Certains experts disent même que la formation possède l’une des meilleures défensives au monde.

Une grande ambassadrice

Présent à la diffusion de ce premier match de l’équipe canadienne de soccer, le maire de Coaticook, Bertrand Lamoureux, tarissait d’éloges pour Josée Bélanger. «C’est une grande fierté pour nous de voir l’une des nôtres aux Olympiques, mentionne le premier magistrat. C’est toujours plaisant de voir un athlète nous faire honneur à l’extérieur du pays. Avec Josée et Charles [Vaillancourt] au football, nous avons deux grands ambassadeurs. Je n’en connais pas beaucoup d’autres qui sont allés aussi loin dans le sport, comme quoi il y a de quoi être fier.»

L’idée de retransmettre certains matchs du tournoi olympique vient des conseillers municipaux coaticookois Simon Madore et Guylaine Blouin. «Il n’y a pas beaucoup de villes au Québec qui peuvent dire qu’ils ont envoyé des athlètes aux Olympiques, dit-elle fièrement. Coaticook, c’en est une.»

Âgée de 11 ans, Léane Provencher se rappelle sa première rencontre avec Josée Bélanger. «C’est un peu mon idole, admet celle qui s’élancera sur les terrains du parc Laurence à l’occasion du Tournoi des frontières dans quelques jours. Quand je l’ai rencontrée, elle m’a dit que son père n’était pas très certain qu’elle puisse faire carrière au soccer. Et elle le fait aujourd’hui. Ça m’inspire à poursuivre comme elle l’a fait.»

Isabelle Marion est maman d’une petite joueuse de soccer. Un tel rassemblement au Pavillon lui fait chaud au cœur. «Je trouve qu’il s’agit d’une belle façon de motiver tout le monde. C’est aussi une façon d’encourager les jeunes dans ce qu’ils font», explique cette résidante de Sainte-Edwidge-de-Clifton.

Le match vu par un partisan

Directeur du Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, Marc-André Lacroix se décrit comme un partisan de soccer. Il a donc accepté «très facilement» l’invitation de la Municipalité à présenter les matchs sur écran géant.

Selon lui, les partisans ont passé par toute la gamme des émotions. «À 27 secondes du match, le Canada a inscrit son premier but [en fait, il s’agit du plus rapide de toute l’histoire olympique». Après, on s’est vu desservir un carton rouge et on a perdu l’une de nos joueuses. Le ciel s’est effondré. Notre gardienne a semblé en difficulté, mais on a remonté la pente en deuxième moitié. Ç’a été un match mouvementé.»

Prochains rendez-vous au Pavillon: ce samedi (6 août, 14 h), alors que les Canadiennes affronteront le Zimbabwe, et mardi (9 août, 15 h), face aux Allemandes.