Hockey senior: la retraite a sonné pour Louis-Georges Perron

HOCKEY. Après une carrière de plus de 20 ans dans le hockey senior, Louis-Georges Perron a décidé d’accrocher ses patins.

Le Dynamik Service agricole perd donc son #71, un vétéran de 44 ans fort apprécié des partisans. La preuve: une vague d’amour a déferlé sur ses médias sociaux à la suite de l’annonce de sa retraite. « Ça m’a réellement surpris, avoue le principal intéressé. Jamais je n’aurais pensé qu’une telle nouvelle aurait pu susciter autant de messages qui font chaud au cœur. »

La décision de l’athlète a été longuement murie. « Ça faisait près de deux ans que j’y pensais pour être honnête. L’an dernier, quand j’ai vu que l’équipe avait de bonnes chances de se rendre jusqu’au bout, je me suis dit qu’il fallait que je sois de cette aventure. Je savais que j’étais encore en forme, que j’avais encore pas mal d’énergie et que je pouvais aussi aider l’équipe dans certaines missions sur la glace. »

DE BEAUX SOUVENIRS

Originaire d’Abitibi, Louis-Georges Perron est arrivé dans la région au début des années 2000 pour ses études universitaires en enseignement. Son amour pour le hockey l’a poussé à joindre les rangs des Papetiers de Windsor, où il a fait ses premiers pas dans le hockey senior. Il y aura été une saison jusqu’à ce qu’il soit « repêché » par une nouvelle formation du côté de Coaticook. « J’avais des amis du junior AAA qui cherchaient des gars pour former une nouvelle équipe senior à Coaticook. Ça m’a intrigué et j’ai dit oui », se souvient-il.

« Ç’a été le début d’une grande histoire d’amour avec la région », lance ensuite celui que plusieurs appellent amicalement LG. Petite parenthèse ici. On dit histoire d’amour non seulement avec la région, mais aussi pour Édith Baillargeon, sa conjointe, qui est aussi la mère de ses deux enfants, Donavan et Maverick.  

De retour au hockey, Louis-Georges a connu un début de carrière frappant dans le circuit senior. « Ma plus belle saison aura certainement été ma deuxième, explique-t-il. Avec Denis Boily et David Joseph, on a eu un nombre record de points. Je me rappelle qu’on a terminé parmi les trois premiers scoreurs de la ligue avec plus de 70 points chacun. »

Un match devant plus de 1500 personnes au Palais des sports de Sherbrooke en 2002 et une victoire en séries face à Saint-Césaire, alors que le Dynamik tirait de l’arrière 0-3, font aussi partie de ses plus beaux souvenirs. 

« Quand les deux Alex [Alexandre Laprise et Alexandre Boucher] ont voulu ressusciter le Dynamik en 2018, j’étais tellement content. Ça m’a fait une belle fin de carrière. J’ai pu patiner avec des gars de la relève comme Raphaël Vachon et William Jacques. Et c’est sans oublier Steve Ouellet, qui a été avec nous pendant 14 ans. Ce sont tous des gars qui ont le Dynamik tatoué sur le cœur, comme moi. »

IMPLICATION DANS LA COMMUNAUTÉ 

Louis-Georges Perron n’est pas seulement connu dans la région pour ses prouesses sur la glace. Il est aussi enseignant d’éducation physique à l’école Sacré-Cœur. Dans le cadre de ses fonctions, il a mis sur pied la Ligue de hockey scolaire des Hauts-Cantons. L’événement prend fin avec un grand tournoi au Centre récréatif Gérard-Couillard tous les ans. « Ça m’a permis de transmettre ma passion aux jeunes et aussi de donner la chance à certains de pratiquer ce beau sport. Le sport amène tellement de belles qualités, comme la persévérance et le travail d’équipe. »

À titre de joueur du Dynamik, il a également offert un mini-camp de hockey aux jeunes du hockey mineur, avec plusieurs de ses collègues. « La communauté nous a tellement bien supportés qu’il fallait trouver une façon de leur rendre », lance-t-il.

Cette initiative reviendra très certainement l’hiver prochain.

« ÇA VA ME MANQUER »

Le sportif profitera de sa « retraite » afin de passer du bon temps en famille. « Je veux me reprendre sur quelques vendredis soirs que j’ai perdus au fil du temps », rigole-t-il en faisant référence à cette journée où le Dynamik jouait habituellement. 

Louis-Georges Perron ne mettra pas de côté ses aptitudes d’athlète pour autant. Il songe participer à son quatrième marathon l’automne prochain, du côté de Québec. 

« Bien sûr, sauter sur la glace, entendre la foule, tout ça va me manquer. Heureusement, je vais bien m’occuper », conclut-il.