En voile, l’accessibilité aux plans d’eau fait la différence
L’accessibilité aux plans d’eau ou à des cours nautiques est ce qui incite les gens à faire de la voile, pense Marc-Antoine Brassard, coordonnateur à la formation pour la Fédération de voile du Québec, en fonction à Boucherville, lieu de présentation des compétitions de voile des Jeux du Québec.
«Je n’arrive pas à identifier de statut particulier chez les membres, que ce soit financier, social ou culturel. C’est l’accessibilité aux plans d’eau qui prime, que ce soit ceux qui ont un chalet en région ou même à Montréal avec cinq clubs de nautisme. La Rive-Sud, souvent absente des Jeux du Québec, a des athlètes cette année et devrait en présenter régulièrement avec le retour d’un club à Boucherville.»
La voile compétitive n’a pas les mêmes structures que les autres sports essentiellement de compétition. «Nous avons beaucoup moins de tournois qu’au basketball, par exemple. Une grande partie de nos membres ont des bateaux où ils peuvent dormir, ils ne courent pas les compétitions comme ceux qui ont de petits dériveurs.»
Au Québec et au Canada
Le Québec est une des quatre provinces les plus fortes au Canada, avec la Colombie-Britannique, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse.
«Encore une fois, c’est une question de bassin et d’accessibilité aux plans d’eau. Nous nous échangeons régulièrement les podiums. Au Canada, bien que nous soyons un des pays avec le plus de plans d’eau au monde, nous ne pratiquons pas autant la voile qu’ailleurs. En Europe, c’est une institution, on enseigne la voile dans les écoles et ce sport y est très développé.»
La première qualité physique importante pour un navigateur? «L’endurance. Aux Jeux du Québec, c’est assez aisé. En compétition régulière, c’est cinq séances d’au moins une heure. En conditions de grand vent, c’est très demandant. Et les qualités mentales, la lecture des conditions et la capacité d’adaptation sont importantes», dit-il.