Courir pour le plaisir et la santé
Croyez-le ou non, mais un couple de Waterville, qui totalise 115 marathons en carrière, courent tout simplement pour le plaisir et pour rester en santé.
Âgé de 74 ans, Daniel Fricker a déjà 89 épreuves de 42 km à son actif, tandis que sa conjointe Yolande Marois en a couru 26 malgré ses 85 ans.
Ce couple, qui habite Waterville depuis 33 ans, présente une forme exemplaire et se garde toujours en santé en enfilant ses espadrilles. Le 2 juin dernier, M. Fricker a parcouru les 42 km du Marathon d’Ottawa en 5 h 56 min à sa 28e année consécutive à cette épreuve. Pendant ce temps, Mme Marois, qui ne se sentait pas assez en forme pour courir les 42 km, a fait un petit demi-marathon de 21 km afin de se préparer pour le Marathon de New York, en novembre prochain. À titre de doyenne, elle pourrait recevoir un trophée pour souligner cet exploit.
M. Fricker possède une feuille de route et un parcours exceptionnel. Natif de Détroit, il décroche un diplôme en Langues anglaises à Harvard avant de rencontrer et marier sa conjointe actuelle en Californie. Le couple débarque au Canada en 1967 avant de s’installer à Waterville en 1978 pendant que M. Fricker travaille au Collège Champlain comme conseiller pédagogique.
C’est à cette école qu’il s’initie à la course avant de courir son premier marathon à Ottawa en 1982. Il était plusieurs fois au fil de départ des Marathons de New York (16 fois), Québec, Montréal, Toronto, Calgary et Boston. Son meilleur temps a été un formidable 3 h 22 min à Toronto à l’âge de 52 ans. «J’en ai fait peut-être plusieurs, mais j’ai déjà rencontré un homme qui cumulait 133 marathons à vie», raconte-t-il humblement.
Yolande Marois court pour la santé, mais aussi, car son conjoint «semblait avoir du fun». Elle a commencé vers 60 ans au Marathon de Montréal, puis a suivi des courses de 42 km à plusieurs endroits, dont une fois à Rome pour célébrer son 80e anniversaire de naissance. «C’était mon préféré et je l’ai couru en 6 h 08 min. Je ne cours pas vite, car je veux terminer mes courses», dit fièrement celle qui a stoppé à 5 h le chrono comme meilleur temps à vie.
Leur dernière course a eu lieu au Lac-Brome le 19 juin dernier et ce couple espère que leurs habitudes de vie seront contagieuses et inciteront les gens à bouger davantage, peu importe le sport ou le loisir.