Championnat universitaire canadien: Cynthia Dupont décroche l’or en basketball

OTTAWA. L’équipe féminine de basketball des Ravens de l’Université de Carleton a mis la main sur le championnat canadien, le 11 mars dernier. Parmi les joueuses ayant décroché l’or, on retrouve la Coaticookoise Cynthia Dupont. «Ç’a été un moment incroyable», souligne l’athlète de 22 ans lorsqu’on lui demande de décrire comment elle s’est sentie lors de la victoire des siens, 69-48, au «Huit Ultime» face à la Saskatchewan. «Quand le « buzzer » a sonné, ça m’a pris quelques secondes avant de réaliser qu’on avait remporté le championnat, rajoute-t-elle. Tu repenses à tout le travail que ç’a pris pour te rendre là et tu savoures pleinement ta victoire.» Dans la victoire des Ravens, Dupont a inscrit 14 paniers, faisant d’elle la deuxième meilleure marqueuse de sa formation pour ce match. La véritable histoire du tournoi, aux dires de Cynthia, s’est toutefois déroulée en demi-finale, alors que les Ravens ont croisé le fer avec les filles de l’Université McGill. «L’an dernier, on avait atteint ce même plateau et on avait perdu face à elles, se souvient-elle. On était très fébriles de jouer une fois de plus contre elles. Elles sont d’excellentes joueuses. On est arrivées mieux préparées cette fois et on a pris notre revanche.» Cette victoire est venue alors qu’un panier a été inscrit et qu’il ne restait plus de temps au chronomètre, un «buzzer beater» dans le jargon sportif. Les Ravens ont ainsi eu le dessus par la marque de 46-44. La passion du basket Cynthia Dupont entretient sa passion pour le basketball depuis son entrée au secondaire, à l’école Alexander-Galt, du côté de Lennoxville. «Depuis ce temps, j’ai la piqûre de ce sport», affirme-t-elle, avec un sourire dans la voix. Elle a poursuit ses activités avec le Collège Champlain, où elle y a joué trois années, pour ensuite faire le saut à l’Université de Carleton, dans la région d’Ottawa. «Au secondaire, mon entraîneur nous avait amenées voir les installations de Carleton. On a vu quelques matchs et on a pu en apprendre davantage sur le programme. J’ai bien aimé l’ambiance qui y régnait. Depuis ce moment, Carleton faisait partie de mes plans. Quand j’ai eu l’opportunité d’y aller, je l’ai saisie.» «Ç’a pris beaucoup de courage pour laisser ma famille derrière, mais je suis fière d’y avoir été et de voir tout ce que j’ai pu accomplir depuis ce temps», rajoute la Coaticookoise. Des choix déchirants à venir

Cynthia avec son grand-père.
L’athlète en était à sa troisième année avec les Ravens. Elle pourrait opter pour poursuivre avec cette université, mais elle souhaite prendre le temps d’y penser. «J’étudie présentement en psychologie, indique-t-elle. Je pourrais graduer cette année. J’aimerais vraiment poursuivre mes études pour devenir infirmière. Ce programme n’est pas disponible à Carleton. Ce ne sont pas des décisions que je prendrai à la légère.» Quant à son avenir au plan sportif, elle dit que si ça s’arrête là, elle n’aurait aucun regret. «J’ai gagné le championnat canadien, souligne-t-elle fièrement. C’est la plus haute marche disponible pour le moment. Si j’arrête, c’est certain que j’aurai le cœur brisé.» L’appel professionnel des équipes européennes pourrait aussi se faire sentir. «S’il y a une opportunité, c’est certain que je vais vouloir la saisir», conclut-elle.