Paul Byron annonce sa retraite du hockey, après 521 matchs

BROSSARD, Qc — On dit de ceux qui ont travaillé fort pour accomplir leur rêve qu’ils sont plus reconnaissants que ceux qui l’ont eu facile. C’est vrai dans le cas de Paul Byron, qui a publié une longue lettre de remerciements pour annoncer sa retraite du hockey professionnel, mercredi.

Byron agira désormais à titre de consultant au développement des joueurs chez le Canadien de Montréal.

«Même s’il est difficile d’accepter cette réalité, je ne peux m’empêcher d’être incroyablement reconnaissant et fier de la carrière que j’ai connue, a-t-il dit dans une lettre publiée par le Tricolore. Si, quand j’étais tout petit, et même au début de la vingtaine, vous m’aviez dit que ma vie et mon cheminement de carrière ressembleraient à ça, jamais je ne vous aurais crus.»

Dans la lettre, Byron a remercié plusieurs personnes qui l’ont aidé dans son parcours, de son entraîneur au niveau junior Benoît Groulx, à ses agents, sa famille et les partisans, entre autres.

Repêché en sixième ronde, 179e au total, par les Sabres de Buffalo en 2007, Byron a dû travailler fort pour s’établir dans la LNH en raison notamment de sa petite stature. Mais malgré ses cinq pieds neuf pouces, il a finalement disputé 521 rencontres et amassé 208 points, dont 98 buts.

Le natif d’Ottawa a toutefois été embêté par les blessures au cours des dernières années. Des problèmes aux hanches l’ont même forcé à rater l’ensemble de la saison 2022-23.

«Après de longues et nombreuses séances de réadaptation, de thérapie, des consultations et des conversations avec différents médecins pour tenter de revenir au jeu et poursuivre la carrière que j’aime tant, la décision est devenue claire, a écrit Byron. Toute ma vie, j’ai réussi à déjouer les probabilités et prouver à mes détracteurs qu’ils avaient tort. Pendant longtemps, j’ai gardé espoir de pouvoir y parvenir une fois de plus, et c’est ce qui a rendu la décision si difficile à prendre. 

«Mais la réalité est que je ne suis plus en mesure de m’entraîner, de patiner ou de me pousser au niveau requis pour être un joueur de hockey professionnel en raison de blessures subies lors de mon dernier match et des saisons précédentes», a-t-il poursuivi. 

Réclamé au ballottage des Flames de Calgary le 6 octobre 2015, dans ce qui aura été l’un des bons coups de l’ancien directeur général Marc Bergevin, Byron a réussi à se tirer d’affaire avec la formation montréalaise grâce à sa grande rapidité et sa ténacité.

Il a même connu deux saisons d’au moins 20 buts avec le Canadien.

«Le fait d’avoir été réclamé au ballottage par le Tricolore a changé ma vie et ma carrière, a reconnu Byron. J’en serai toujours reconnaissant. Huit ans au même endroit, c’est une éternité dans le monde du hockey, et la patinoire était une deuxième maison pour moi. Je ne peux m’empêcher de me sentir incroyablement fier et chanceux d’avoir eu l’occasion de porter le chandail bleu-blanc-rouge du Canadien.»

Lors des séries éliminatoires, Byron a participé à 38 rencontres, toutes avec le Canadien. Il a récolté cinq buts et six mentions d’aide. En 2020-21, saison lors de laquelle le Canadien a atteint la grande finale, Byron avait marqué trois buts et ajouté trois aides en 22 parties.

Pendant son temps sur la touche l’hiver dernier, Byron a regardé plusieurs rencontres dans la loge de la direction de l’équipe, en compagnie notamment du vice-président aux opérations hockey, Jeff Gorton, et du directeur général, Kent Hughes.

«Nous avons vu l’an dernier que Paul avait un désir d’apprendre et de rester autour de l’équipe, a mentionné Hughes en conférence de presse. Il est tellement un bon exemple qu’il y a plein de manières pour atteindre la LNH et avoir du succès. Il est un bon exemple pour les jeunes et il est aussi passionné par le jeu.»

Byron participera à une conférence de presse vendredi pour partager de nouveau ses états d’âme.