NFL: Brady et Rodgers n’obtiennent pas beaucoup d’aide depuis le début de la saison

Sur le troisième jeu du match, Tom Brady a lancé une longue passe d’une précision impeccable au receveur étoile Mike Evans, qui avait été laissé complètement seul et qui aurait inscrit un touché de 64 verges s’il avait su maîtriser le ballon. Pas de problème? Pas cette année.

La bourde d’Evans a donné le ton à une défaite de 21-3 des Buccaneers de Tampa Bay face aux pitoyables Panthers de la Caroline, dimanche.

«Un joueur n’est jamais l’unique raison pour laquelle vous perdez, mais ç’a certainement été la plus importante raison», a admis Evans.

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«On nous a enseigné de simplement jouer le jeu suivant, mais c’était difficile. Complètement seul, l’un des meilleurs au football, je me dois de faire cet attrapé. Je me dois de saisir (ce ballon). C’est ce que je voulais; un jeu où j’avais été laissé à découvert.»

Aaron Rodgers pouvait comprendre le désarroi de Brady.

Lorsque le receveur recrue Romeo Doubs n’a pu maîtriser une passe un peu basse qui aurait permis aux Packers de Green Bay de prolonger leur série à l’attaque, Rodgers a paru visiblement frustré et a semblé laissé sortir des jurons au moment où il retournait vers les lignes de côté.

Les Packers ne perdaient que par trois points et il leur restait beaucoup de temps pour combler l’écart. En lieu et place, les Commanders de Washington, un club de qualité inférieure, ont tenu le coup et signé un gain de 23-21.

«Je pense qu’il faut l’apport de tous. Il faut tout le monde autour de lui», a déclaré l’entraîneur-chef des Packers, Matt LaFleur, en parlant de Rodgers et de ce qui est nécessaire pour qu’il retrouve la forme qui lui a valu d’être nommé le joueur le plus utile dans la Ligue nationale de football lors de chacune des deux dernières saisons.

«Il faut que ceux qui s’occupent de vous protéger tiennent le coup. Il faut des gars qui complètent des jeux, aussi.»

Les passes échappées font partie du football. Brady et Rodgers ont surmonté bien des bévues, incluant beaucoup des leurs, en route vers un total combiné de 434 victoires, incluant le calendrier régulier et les éliminatoires.

Toutefois, ces illustres quarts-arrière n’ont pas encore trouvé leur touche magique en 2022.

Leur équipe affiche des dossiers de 3-4. Leur fiche cumulative de 6-8 est la pire pour ce duo depuis que Rodgers est devenu un quart partant en 2008.

Le principal problème de Brady et Rodgers réside dans le peu de soutien qu’ils obtiennent de leurs coéquipiers et de leurs instructeurs.

Les blessures ont dégarni la ligne offensive des Buccaneers, et la formation floridienne affiche la pire attaque terrestre dans la NFL. Aussi, l’ancien ailier rapproché Rob Gronkowski n’est plus dans les environs pour aider Brady lorsque celui-ci en a le plus besoin.

Les choix de jeux, prévisibles, du coordonnateur à l’attaque Byron Leftwich sont également troublants. Souvent, dimanche, les joueurs défensifs des Panthers semblaient savoir ce que les Buccaneers allaient faire.

Il n’y a aucun doute que les Buccaneers s’ennuient du leadership de l’ancien entraîneur-chef Bruce Arians.

«C’est certain que nous devons changer certaines des choses que nous faisons, et nous en parlons», a déclaré l’entraîneur-chef Todd Bowles, qui a été questionné au sujet du statut de Leftwich.

«Ce n’est pas quelque chose qui va se réaliser de manière instantanée, mais nous devons être nettement meilleurs dans ce que nous faisons, dans l’ensemble.»

Brady présente un dossier déficitaire victoires-défaites après sept parties pour la première fois depuis 2002. C’était l’année suivant la conquête du premier de ses sept Super Bowl et sa première saison complète à titre de quart numéro un.

Des observateurs ont critiqué le niveau d’engagement du vétéran quart de 45 ans parce qu’il a pris congé pendant 11 jours, lors du camp préparatoire, et raté une séance d’entraînement de peaufinage avant le match contre les Steelers de Pittsburgh la semaine dernière, pour assister au mariage de Robert Kraft, le propriétaire des Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Face aux Panthers, Brady a raté quelques-unes de ses passes et manqué de coordination avec ses receveurs. Pourtant, les difficultés de l’équipe ne sont pas de sa faute.

«Un gros jeu. Un mauvais jeu. Un gros jeu. Un mauvais jeu. Au football, ça ne suffit tout simplement pas. Vous ne pouvez pas jouer comme ça. Il faut être capable de réunir suffisamment de bons jeux pour transporter le ballon jusque dans la zone payante et marquer des points. On n’a pas fait ça», a analysé Brady.

De leur côté, les Packers ont été durement touchés par les blessures et par un manque de régularité à la ligne à l’attaque. Aussi, ils n’ont pas réussi à remplacer le receveur étoile Davante Adams.

«Nous commettons tout simplement trop d’erreurs liées à des détails. Ce n’est tout simplement pas du football gagnant», estime le vétéran quart de 38 ans.

«Ça peut être tout le tracé. Ça peut être la mauvaise direction du tracé. Ça peut être l’amorce du tracé. En ce moment, nous ne sommes tout simplement pas assez bons pour surmonter certains de ces aspects. Il n’y a pas de doute que nous avons du talent dans notre équipe, mais il faut qu’il soit visible de façon constante.»

Il est clair que Brady et Rodgers ne peuvent plus se présenter et gagner seuls.