LPHF: enfin réunie, l’équipe de Montréal peut travailler sur sa cohésion

MONTRÉAL — Annoncée tout juste avant la pause internationale, la formation de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin n’a jamais réellement eu l’occasion de travailler ensemble. 

Avec le retour à l’entraînement de cette semaine, c’est ce que l’équipe de l’entraîneuse-cheffe Kori Cheverie pourra faire jusqu’à la pause des Fêtes, du 22 au 27 décembre.

«Comme c’est là, l’équipe a été formée juste avant les matchs de la Série de la Rivalité (entre le Canada et les États-Unis), a noté la gardienne Marlène Boissonnault après la séance d’entraînement de mardi à l’Auditorium de Verdun. La semaine dernière, nous n’avions donc pas toute notre équipe et on a beaucoup travaillé nos habiletés sur la glace. C’est vraiment la première semaine complète où nous avons notre équipe entière. Ça va vraiment être une semaine d’entraînement exceptionnelle. Ça va faire du bien.

«Ce groupe s’entendait déjà très bien et on a pu le voir de nouveau quand on a été réunies toutes ensemble, a ajouté Cheverie. Tout le monde était content de se retrouver. Nous n’avons que quelques jours avant la pause des Fêtes pour rendre ces entraînements significatifs.»

Toutes ces joueuses ont joué du hockey de très haut niveau. Mais afin de connaître du succès dans cette nouvelle ligue, elles devront développer des automatismes. C’est à quoi serviront les prochaines semaines, jusqu’à l’ouverture de la saison, le 2 janvier à Ottawa.

«C’est clair qu’au camp, on a travaillé fort pour créer cet environnement, cet esprit de famille, a signalé l’attaquante Laura Stacey. Mais il y avait une trentaine de filles au camp et c’est plus difficile que lorsqu’il n’y en a que 23 ou 25. Maintenant, nous sommes toujours le même groupe à nous présenter à l’aréna, à déjeuner ensemble. C’est plus facile de se concentrer sur l’équipe. Même le fait de travailler en trios ou en paires de défenseuses, voire en groupes de six avec les gardiennes, tout est plus facile.

«(Les derniers mois) ont été un peu un tourbillon pour tout le monde: l’arrivée de la ligue, le repêchage, la pause internationale. Maintenant, nous sommes réunies avec notre équipe et les choses cliquent entre nous: profitons-en!», a renchéri Stacey. 

«C’est certain que ç’avait commencé (depuis le début du camp), mais maintenant que nous sommes toutes réunies et que nous pourrons profiter d’un peu de temps tout le monde ensemble avant les Fêtes, c’est super important, a renchéri l’attaquante étoile Marie-Philip Poulin. Pas juste pour la cohésion sur la glace, mais pour l’esprit d’équipe. D’avoir ces quatre entraînements-là avant le congé, c’est super pour nous.»

Des billets qui s’envolent

Les joueuses profiteront de quelques entraînements supplémentaires avant que ne commence la saison. Montréal disputera ses trois premiers matchs à l’étranger — après Ottawa, l’équipe affrontera le Minnesota (6 janvier) et New York (10 janvier) — avant de lancer sa saison locale face à Boston, le 13 janvier à Verdun.

La vente de billets va d’ailleurs bon train partout dans la LPHF.

«C’est signe que si vous offrez du sport féminin de haut calibre, les gens auront envie de se déplacer», a laissé tomber Stacey.

«On s’attendait à ça, car quand la ligue a été annoncée en août dernier, immédiatement, il y a eu de la demande, a pour sa part indiqué la directrice générale de l’équipe de Montréal, Danièle Sauvageau. Les gens venaient ici et nous demandaient quand ils pourraient acheter des billets.»

Sauvageau a d’ailleurs rempli une vieille promesse qu’elle s’était faite.

«Ma mère m’a montré des articles signés par Bertrand Raymond, du Journal de Montréal, datant de 1997. Je me demandais à l’époque si j’allais voir une telle ligue professionnelle féminine de mon vivant. Ma mère m’a fait remarquer que je la voyais présentement», a raconté Sauvageau.

«Quand les billets ont été mis en vente, j’ai acheté les premiers abonnements de saison. Je m’étais toujours promis que si une équipe professionnelle voyait le jour, j’allais acheter les premiers billets. Je l’ai fait. Je n’avais pas à le faire: je vais être dans le coin! Ça fait partie de ce que je suis et de ce que j’essaie de faire. On l’a, on est rendu là», a-t-elle conclu.