La nageuse Summer McIntosh est élue athlète féminine de La Presse Canadienne en 2023

L’assaut continu de Summer McIntosh sur les podiums internationaux en natation en 2023 a propulsé l’Ontarienne au titre d’athlète féminine de l’année de La Presse Canadienne.

«Je suis très honorée de recevoir ce prix et c’est vraiment cool», a déclaré McIntosh au sujet de cet honneur.

Un talent pour la natation rapide combiné à un sang-froid au-delà de son âge ont permis à l’adolescente de Toronto de se préparer pour une année 2024 gigantesque.

À quelques semaines de son 17e anniversaire de naissance, McIntosh a défendu ses titres mondiaux du 200 mètres papillon et du 400 mètres quatre nages individuelles à Fukuoka, au Japon, devenant ainsi double championne du monde deux années de suite.

«Ce dont je suis le plus fière, c’est de tout ce que j’ai appris sur moi-même et de tout ce que j’ai retiré de chaque expérience», a noté McIntosh. 

«Au moment d’aborder d’importantes compétitions comme un championnat du monde, je n’ai pas vraiment d’attentes précises à l’égard de moi-même, surtout en ce qui concerne le classement ou les médailles, mais j’ai vraiment essayé d’atteindre mon plein potentiel dans chacune de mes courses et je pense que j’y suis parvenue en grande partie.»

Après s’être classée quatrième du 400 mètres style libre à Fukuoka lors de sa première course — elle avait été médaillée d’argent en 2022 — McIntosh s’est ressaisie avec une médaille de bronze au 200 libre avant de monter sur la plus haute marche du podium lors de ses deux courses suivantes.

«J’avais besoin d’apprendre à me relever juste après une course dont je n’étais pas satisfaite», a-t-elle expliqué.

«Il était très important de me réparer mentalement et physiquement et de me préparer pour la course suivante. C’était ma première course de la compétition. J’avais beaucoup d’autres occasions de bien faire, alors j’ai mis ça derrière moi et continué d’aller vers l’avant.»

Elle a couronné sa récolte de quatre médailles aux Mondiaux en nageant la portion en style libre du relais quatre nages pour aider le Canada à remporter la médaille de bronze et à se qualifier pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris.

Deux records du monde lors des essais canadiens en mars ont préparé le terrain pour sa superbe prestation aux Championnats du monde. 

McIntosh a battu par près d’une demi-seconde le précédent record du monde du 400 mètres QNI établi par la Hongroise Katinka Hosszu aux Jeux olympiques de 2016, et a abaissé le record du 400 mètres libre par un peu plus d’un quart de seconde.

La Canadienne a été la première nageuse de l’histoire à détenir simultanément les records du monde du 400 mètres QNI et du 400 mètres style libre, ce que McIntosh a fait pendant près de quatre mois, jusqu’à ce que l’Australienne Ariarne Titmus récupère le record du 400 mètres style libre à Fukuoka en juillet.

«L’année dernière, à la même époque, je n’aurais jamais pensé battre deux records du monde ou des records du monde antérieurs. Je pense que c’est encore un peu surréaliste, pour être honnête», a-t-elle reconnu.

«Cela revient à essayer de garder la tête baissée, de continuer à travailler et de ne pas trop se concentrer sur des records comme ceux-là, mais c’est vraiment cool et c’est une sorte de marque temporelle dans l’histoire.»

McIntosh a ajouté un point d’exclamation à son année en mettant fin à la série de victoires, longue de 11 ans, de la star américaine Katie Ledecky au 400 mètres style libre dans les bassins américains.

Ledecky n’avait pas perdu sur 400 mètres dans ses terres depuis l’âge de 15 ans. McIntosh l’a battue par près de trois secondes à l’Omnium des États-Unis à Greensboro, en Caroline du Nord, le 1er décembre.

«Ouais, des choses folles», a lancé Marie-Sophie Harvey, la coéquipière canadienne de McIntosh. «Il va y avoir des choses folles à Paris, laissez-moi vous le dire. Elle est un véritable phénomène.»

La Presse Canadienne a commencé à récompenser les athlètes masculins et féminins de l’année en 1932. L’athlète masculin de l’année de la PC sera annoncé jeudi et l’équipe de l’année, vendredi.

Lors d’un sondage effectué auprès de journalistes sportifs et de diffuseurs de tout le pays, McIntosh a obtenu 24 votes sur 52.

«Summer McIntosh est tout simplement la meilleure et obtient des résultats incroyables à un âge incroyablement jeune», a écrit Morris Prokop, rédacteur sportif en chef du Whitehorse Star, sur son bulletin de vote.

La nageuse Maggie Mac Neil, qui a remporté un record de cinq médailles d’or aux Jeux panaméricains et une médaille d’argent en papillon aux Championnats du monde en 2023, s’est classée deuxième en termes de votes, 12 derrière sa coéquipière McIntosh.

«Il y a beaucoup plus à venir de Summer au cours des prochaines années», a affirmé John Atkinson, directeur de la haute performance de Natation Canada.

«C’est une reconnaissance fantastique pour une jeune femme qui fait des choses remarquables dans le cadre des sports de haute performance.

«Elle est dans une position fantastique, ce qui est dû à sa propre attitude, à son engagement, à sa passion et au grand soutien de ses parents et de sa famille, ainsi que de ses entraîneurs.

Parmi les précédentes lauréates du titre d’athlète féminine de l’année de la PC figurent les hockeyeuses Marie-Philip Poulin (2022) et Hayley Wickenheiser (2007), les joueuses de tennis Leylah Annie Fernandez (2021) et Bianca Andreescu (2019), la star du soccer Christine Sinclair (2012, 2020), la golfeuse Brooke Henderson (2015, 2017, 2018) et la nageuse Penny Oleksiak (2016).