Dixville, un village qui se dévitalise

Plusieurs citoyens vivent de manières différentes la réduction des services du Centre d’accueil Dixville Home (centre pour adultes ayant une déficience intellectuelle) au village de Dixville dans la MRC de Coaticook.

Ce centre est rattaché au Centre Notre-Dame de l’enfant de Sherbrooke. La frustration est palpable. Tout d’abord, il y a les bénéficiaires que l’on déménage dans d’autres centres ou familles d’accueil. Pour le village, c’est un apport économique qui s’envole.

Dixville a longtemps vécu autour de ce centre. Certes, parfois certaines personnes se questionnent sur ce que représente Dixville aujourd’hui pour les administrateurs de Dixville Home. S’ils ont fait beaucoup dans le passé, cette époque est révolue, laissant derrière eux que ruine et désolation. Des bâtiments vidés de leurs locataires, les voilà laissés à l’abandon. Dixville logera bientôt un village fantôme à même le sien. Or, ce n’est pas les administrateurs du centre d’accueil que je vise, c’est le gouvernement qui empêche Dixville Home de se départir de ses infrastructures à sa guise.

Il a fallu un décret ministériel pour que l’institution puisse vendre quelques bâtiments. Pour tout le reste : bâtiments, infrastructures, terrains, il nous faudra attendre encore une année. Une année où les pavillons tomberont en décrépitude et que de pertes éventuelles de revenus importants pour notre localité.

Voilà l’imposition d’une taxe santé, alors qu’une partie de nos impôts dorment ici, en raison de la mise en oubli de ces immeubles appartenant au réseau de la santé. Je suis las de l’inaction du gouvernement, alors que le ministre Lessard, du MAMROT, se targuait d’en faire des tonnes pour les municipalités lors du dernier congrès de la FQM en septembre 2010. Attendent-ils à Québec que nous soyons sous le vocable de village dévitalisé?

 

Martin Saindon

Conseiller municipal

Dixville