«Votez vrai, vrais enjeux, vraies solutions»: le PLQ dévoile son slogan de campagne

MONTRÉAL — «Votez vrai, vrais enjeux, vraies solutions» sera le nouveau slogan du Parti libéral du Québec (PLQ) pour les élections du 3 octobre prochain.

C’est ce qu’a annoncé samedi la cheffe de la formation politique, Dominique Anglade, lors de son discours d’ouverture du 40e congrès de l’aile jeunesse du PLQ.

Mme Anglade s’est concentrée sur les enjeux liés au coût de la vie: «Pendant les quatre dernières années, il y a beaucoup de choses qui ont changé, l’inflation est passée de 2 à 8 %, les prix des maisons ont augmenté de 20%, le panier d’épicerie est passé à une augmentation de 10 %, a-t-elle déclaré. Ça ne fonctionne plus parce qu’au Québec, on n’est plus capable de joindre les deux bouts.»

La plateforme libérale, publiée en juin, propose entre autres de baisser les impôts de la classe moyenne, d’éliminer la taxe de bienvenue pour l’achat d’une première propriété et de convertir toutes les garderies non subventionnées en garderies subventionnées, afin que tous aient accès à un tarif de 8,70$ par jour.

Les libéraux promettent aussi de créer 50 000 logements sociaux en 10 ans, plus que les 11 700 promis par M. Legault. Vendredi, ce dernier avait toutefois affirmé que le gouvernement libéral qui l’a précédé lui avait légué un manque de 15 000 logements sociaux. Interrogée à ce sujet, Mme Anglade a répondu que «ça fait quatre ans que François Legault dirige le gouvernement».

Elle a aussi souligné l’essoufflement du système de santé, mis à mal par des années de pandémie.  «Notre système de santé n’a jamais été aussi lamentable», a-t-elle dit, alors que la liste d’attente pour obtenir un médecin de famille frôle le million.

Elle a aussi fait la promotion du Projet Éco, qui vise à entraîner l’économie de la province dans un virage vert.

Au sujet de sa capacité à recruter des candidats électoraux, elle a soutenu que «nous aurons tous les candidats pour la campagne» et que son parti a été le premier à rendre publique sa plateforme.

La CAQ dans la mire

Ses piques concernaient majoritairement la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault, qui domine dans les sondages. «La CAQ, elle aime pelleter des nuages, semer la division, inventer des crises, polariser les esprits, gouverner seule et surtout, ne pas rendre de comptes», a-t-elle lancé.

La cheffe a assuré qu’un gouvernement libéral «défendra les droits et libertés de tous les Québécois» et que «la diversité est une force, pas une faiblesse», une attaque directe contre la loi 21 sur la laïcité de l’État et la loi 96 sur la langue française adoptées par le gouvernement Legault.

Pour l’instant, l’agrégateur de sondages Qc125 prévoit que la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault récoltera environ 96 sièges si la tendance se maintient, soit une majorité plus que confortable. Le PLQ est en seconde position à 18 % dans les intentions de vote, mais reste loin derrière le 43 % de la CAQ, selon la moyenne de résultats de sondage.

Résolutions

Par ailleurs, les jeunes libéraux ont adopté une série de résolutions, dont une demandant au parti de «revoir l’obligation imposée dans la loi 96 pour les étudiants non francophones des CÉGEPS anglophones de suivre trois cours de français ou en français».

Ils souhaitent aussi que le projet d’agrandissement du cégep Dawson, à Montréal, soit remis sur les rails.

Les jeunes libéraux ont aussi réclamé l’obligation pour les élèves de s’impliquer pendant un certain nombre d’heures par année dans des organismes communautaires à partir de la cinquième année.

Ils ont également voté en faveur d’une résolution demandant que les universités québécoises donnent plus d’importance au curriculum vitae, à la lettre de motivation à l’entrevue et aux références pour admettre un étudiant.

Les jeunes veulent aussi que leur parti s’engage à interdire les publicités liées aux VUS puis à toutes les voitures 100% à essence d’ici les prochaines années.