Votes du front commun sur les ententes de principe: première semaine favorable

MONTRÉAL — Après une première semaine d’assemblées des syndicats membres du front commun, les syndiqués qui se sont prononcés ont entériné l’entente de principe conclue avec le gouvernement du Québec.

Mais on en est seulement à une semaine sur cinq dans cette vaste consultation de 420 000 travailleurs dans la santé et l’éducation, à la CSQ, à la CSN, à la FTQ et à l’APTS.

De plus, l’entente intersectorielle, soit celle sur les augmentations de salaire, obtient un appui plus marqué que l’entente sectorielle, qui traite des conditions de travail, du moins chez les syndicats qui tiennent deux votes distincts à ce sujet.

Dans la santé 

Dans la santé, l’appui se maintient à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). 

Au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, où travaillent 1700 membres, l’appui atteint 82 %. Dans les Laurentides, un syndicat de 4300 membres a livré un appui de 77 %. Au CHU de Québec-Université Laval, un syndicat de 2000 membres, l’appui atteint 78 %. L’appui est toutefois moindre au syndicat de l’APTS de Lanaudière, qui a 3400 membres: 67 %.

À la FTQ, en santé, le Syndicat québécois des employés de service (SQEES) ne rapportait vendredi que deux votes affichant un appui dans les 70 %; les autres sont au-dessus de 80 %.

On attend encore les votes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, et du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ.

La Fédération de la santé, affiliée à la CSQ, a fait savoir qu’elle ne soumettrait pas l’entente sectorielle au vote de ses membres, parce qu’elle en est insatisfaite. Elle ne compte toutefois que 5000 membres; il s’agit d’infirmières. D’ailleurs, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui ne fait pas partie du front commun, et qui représente plus de 90 % des infirmières, n’a toujours pas conclu d’entente avec Québec — signe que le dossier des infirmières reste en suspens.

En éducation

Dans le milieu de l’éducation, pour le front commun, cinq des 33 syndicats de la Fédération des syndicats de l’enseignement ont voté à ce jour. Il s’agit d’enseignants du primaire et du secondaire, comme la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), où l’entente est sur la corde raide.

À la FSE-CSQ, quatre des cinq syndicats qui ont voté ont approuvé tant l’entente intersectorielle que l’entente sectorielle: Estrie, à 50,5 % pour le sectoriel, 88 % pour l’intersectoriel; Chaudière, à 86 % pour le sectoriel, 90 % pour l’intersectoriel; et Vaudreuil, à 64 % pour le sectoriel, 87 % pour l’intersectoriel.

Le dernier en lice est Bois-Francs, où 72 % des membres ont voté en faveur de l’entente sectorielle et 87 % en faveur de l’entente intersectorielle.

Malgré ce vote favorable, les membres se sont dits déçus lors de l’assemblée, a rapporté en entrevue Nancie Lafond, présidente du syndicat des Bois-Francs.

«Ce qui ressortait, c’était la déception palpable face à l’entêtement du gouvernement à ne pas écouter le cri du coeur des profs sur la composition de la classe.

«C’était le coeur de la négociation» pour les enseignants, rappelle-t-elle. «C’est déplorable, dommage que les avancées soient bien minces» à ce chapitre, ajoute-t-elle. 

Jusqu’ici, un seul syndicat de la FSE-CSQ, dans Lanaudière, a voté contre l’entente sectorielle, à 62 %, mais il a voté pour l’entente intersectorielle, à 93 %.

Les autres syndicats de la CSQ dans le milieu de l’éducation ont aussi largement approuvé les ententes.

La CSQ rapporte des votes de 85 %, 95 % et 96 % chez les employés de soutien collégial.

Chez les enseignants du collégial, la CSQ rapporte cinq votes favorables à l’entente sectorielle avec une moyenne de 78 % et cinq votes favorables à l’entente intersectorielle avec une moyenne de 86 %.

Chez les employés de soutien scolaire, la CSQ rapporte quatre votes positifs et un négatif.

Du côté de la FAE, la semaine se termine par trois votes tenus sur ses neuf syndicats. Un syndicat a voté contre, soit Laval, alors que deux ont voté pour, soit Montréal et la Pointe-de-l’île, mais dans des proportions de 52 % et 58,5 % respectivement.