Robert Miller pourra être interrogé avant un procès au civil, tranche la Cour

MONTRÉAL — Le milliardaire montréalais Robert Miller, menacé d’une action collective pour des relations sexuelles qu’il aurait eues avec des mineures, pourra être interrogé avant même que la procédure ne soit éventuellement autorisée, mais seulement par écrit, a tranché la Cour supérieure.

L’avocat Jeff Orenstein, qui pilote la demande d’autorisation d’intenter l’action collective, avait demandé à la Cour la permission d’interroger M. Miller dans les plus brefs délais, parce que l’octogénaire pourrait mourir avant que l’affaire ne soit entendue par le tribunal au civil.

Le juge Christian Immer a partiellement accédé à cette requête, vendredi. Il autorise Me Orenstein à poser des questions par écrit à M. Miller sur des sujets spécifiques liés à l’affaire, et M. Miller pourra y répondre lui aussi par écrit.

Le juge Immer estime qu’un interrogatoire oral risquerait de mettre en péril la vie de M. Miller en raison du stress que cela pourrait causer à l’homme d’affaires, qui souffre de la maladie de Parkinson à un stade avancé et de problèmes cardiaques.

Le juge a par contre rejeté une autre demande de Me Orenstein, qui souhaitait interroger un vice-président de 90 ans de la société Future Electronics, fondée par M. Miller, avant même qu’une action collective n’obtienne éventuellement le feu vert d’un tribunal.

Dans la demande d’intenter l’action collective, les plaignantes soutiennent que M. Miller – qui a nié toutes les allégations – a offert de l’argent et des cadeaux à des dizaines de filles mineures en échange de faveurs sexuelles, entre 1996 et 2006.