L’opposition dénonce la rémunération du patron d’Investissement Québec

Les partis d’opposition ont dénoncé l’augmentation de la rémunération du grand patron d’Investissement Québec, qui a franchi la barre du 1 million $ en 2022.

La rémunération du président et chef de la direction d’Investissement Québec, Guy LeBlanc, a atteint 1,1 million $ en 2022, une augmentation de 19 % par rapport à l’an dernier, selon des documents déposés en commission parlementaire, mercredi. 

La députée solidaire Ruba Ghazal a dénoncé, jeudi, la croissance de la rémunération des hauts dirigeants dans les sociétés d’État. «L’écart ne cesse de se creuser année après année, entre les plus hauts dirigeants puis les gens au plus bas de l’échelle, déplore-t-elle en conférence de presse. Et ça, c’est vraiment inacceptable.»

Elle met en doute l’idée que cette rémunération est nécessaire pour attirer les meilleurs talents. «Il y a plein de gens extrêmement compétents au Québec qui ne veulent qu’une seule chose, servir l’État public (…) et qui ne le font pas uniquement pour l’argent puis avoir des salaires mirobolants.»

Le député péquiste Pascal Bérubé a aussi dénoncé les émoluments des hauts dirigeants des sociétés d’État. «Il y a des augmentations de primes à la Caisse de dépôt, à Investissement Québec, à Hydro-Québec, dans plusieurs sociétés d’État. Tout le monde gonfle son salaire. Je trouve qu’on devrait reconsidérer ça.»

En commission parlementaire, M. LeBlanc avait attribué l’augmentation de sa rémunération à un régime d’intéressement à long terme. Cette composante a été ajoutée au programme de rémunération durant l’exercice 2019-2020, mais la prime n’a été versée que trois ans plus tard. «C’est un outil de rétention», avait-il dit.

Cette prime se calcule avec «des indicateurs de performance basés essentiellement sur le développement économique», avait-il précisé.