Le suspect de la tuerie à Ottawa ne demande pas à être libéré sous caution

OTTAWA — Le ressortissant sri-lankais de 19 ans accusé dans le massacre d’une famille nouvellement arrivée à Ottawa n’a pas l’intention de demander une libération sous caution, a déclaré son avocat.

Febrio De-Zoysa a été arrêté et accusé au début du mois de mars de six chefs de meurtre au premier degré et d’un chef de tentative de meurtre, après que la police eut retrouvé la famille morte dans une maison en rangée du quartier de Barrhaven.

Il demeure en détention et son avocat, Ewan Lyttle, a déclaré à La Presse Canadienne «qu’il n’est actuellement pas prévu de demander une libération sous caution».

Le jeune homme, qui était au Canada en tant qu’étudiant international, devrait revenir la semaine prochaine devant le tribunal, où les avocats prévoient fixer les dates de l’enquête préliminaire dans son dossier.

Les enquêteurs affirment que l’individu est responsable de la mort de Darshani Ekanayake, âgée de 35 ans, et de ses quatre enfants, âgés de deux mois à sept ans, ainsi que d’un ami de la famille.

Ils croient que la famille a été attaquée avec un couteau ou «une autre arme blanche».

Enquête au Collège Algonquin

Alors que les voisins et les résidants d’Ottawa apprenaient les premiers détails de cette tuerie, le personnel du Collège Algonquin d’Ottawa enquêtait sur les liens possibles avec l’école.

Le président du collège a demandé à son personnel de se pencher sur le dossier après que le chef de la police d’Ottawa, Eric Stubbs, eut révélé lors d’une conférence de presse que Febrio De-Zoysa était un étudiant international.

«Savons-nous où étudiait le suspect?», a écrit Claude Brulé dans un courriel adressé à un collègue dans l’après-midi.

La Presse Canadienne a obtenu les courriels grâce à une demande d’accès à l’information.

«Il a suivi des cours pour la dernière fois en janvier 2023», a répondu un autre membre du personnel du Collège Algonquin quelques heures plus tard.

Le lendemain, Bruce Hickey, responsable des communications du collège, a indiqué qu’ils avaient demandé à un collègue «de transmettre les noms des deux adultes décédés de Barrhaven dans notre système».

Le programme exact auquel Febrio De-Zoysa était inscrit était expurgé dans les documents, tout comme la plupart des autres informations personnelles telles que ses adresses, sa date de naissance et son numéro d’étudiant.

Dans un communiqué publié jeudi, M. Hickey a déclaré que les courriels montraient que le personnel de l’école professionnelle avait répondu aux «nombreuses demandes des médias» concernant la tragédie.

Il n’a pas répondu aux questions sur les raisons pour lesquelles l’établissement a recherché le nom des victimes adultes ou à savoir si l’école a été en contact avec les enquêteurs au sujet des informations qu’ils ont trouvées.

Des ressortissants sri-lankais au centre du drame

Toutes les victimes trouvées dans la maison, à l’exception du plus jeune enfant, étaient des ressortissants sri-lankais arrivés dans la ville au cours des dernières années.

L’ami de la famille, Gamini Amarakoon Amarakoon Mudiyanselage, âgé de 40 ans, avait une femme et deux enfants vivant au Sri Lanka, selon les dirigeants d’un temple bouddhiste fréquenté par la famille.

La police a déclaré que Febrio De-Zoysa vivait dans la maison de ville louée par la famille, et un moine du temple a déclaré que le jeune homme souffrait de troubles mentaux.

Le seul survivant de l’attaque présumée est Dhanushka Wickramasinghe, le père de la famille, qui a été transporté à l’hôpital avec des blessures aux mains et au visage.

Il a depuis reçu son congé et a demandé à ce que sa vie privée soit respectée alors qu’il pleure la perte de sa famille.

Le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, a parlé des meurtres comme «l’un des incidents de violence les plus choquants» de l’histoire de la ville.