Fiona: Plus d’une centaine de soldats dans chacune des provinces touchées

OTTAWA — Plus d’une centaine de militaires sont à pied d’œuvre dans chacune des provinces de l’Atlantique dévastées par la tempête Fiona qui ont demandé l’aide de l’armée, soit un plus grand déploiement qu’initialement annoncé, a fait savoir mardi la ministre de la Défense, Anita Anand

«Nous devons être capables de changer (le) cours (de nos opérations) si nécessaire, mais, à ce moment-ci, nous avons déjà augmenté le nombre de soldats sur le terrain», a-t-elle dit en point de presse à Ottawa aux côtés d’une poignée d’autres ministres.

Elle a précisé qu’environ 150 membres des Forces armées canadiennes (FAC) sont arrivés en Nouvelle-Écosse et le même nombre à l’Île-du-Prince-Édouard. D’autres soldats sont à Terre-Neuve-et-Labrador, où le navire Margaret Brooke de la Marine royale canadienne a aussi été dépêché.

«Nous serons là aussi longtemps que nécessaire», a-t-elle insisté en évitant de s’avancer un échéancier précis.

Elle a réitéré que plus de ressources pourraient être envoyées puisque «la situation évolue», précisant du même souffle qu’aucune requête n’a été faite pour l’assistance des FAC aux Îles-de-la-Madeleine.

Dans le Canada Atlantique, où s’est rendu le premier ministre Justin Trudeau mardi, les militaires s’affairent notamment à enlever les débris entassés, à aider à réparer des routes endommagées ainsi qu’à rétablir le courant, a mentionné Mme Anand.

La ministre, de même que son collègue aux Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, ont assuré être en constante communication avec les premiers ministres des provinces de l’Atlantique.

«Nous serons là pour aider les communautés touchées […] à se relever», a déclaré M. LeBlanc.

Appelé à préciser si le gouvernement fédéral avait l’intention de déployer des mesures d’aide pour les entreprises particulièrement touchées par le passage de la tempête post-tropicale, comme l’industrie de la pêche, M. LeBlanc a répondu qu’Ottawa était «ouvert» et «n’écarte rien».

Il a toutefois ajouté que le fédéral, les provinces et les autorités locales se concentraient d’abord à répondre à l’«urgence du nettoyage».

«Quand cette phase aiguë, si vous voulez, est passée, on va immédiatement passer à la question de reconstruire, rebâtir les infrastructures, mais dans un sens large du terme. Il y a des infrastructures économiques (et) des entreprises qui sont essentielles pour la survie économique de ces régions déjà fragilisées économiquement», a affirmé le député de Beauséjour, au Nouveau-Brunswick.

Il s’est dit encouragé par ses discussions avec les premiers ministres des provinces de l’Atlantique, ajoutant espérer que le soutien sera «efficace» et «généreux». M. LeBlanc a par ailleurs indiqué qu’Ottawa  est disposé à allonger de l’aide pour compenser des pertes matérielles qui ne sont pas couvertes par les compagnies d’assurance.

«Si on peut arriver à une entente et une solution avec l’industrie et les provinces qui a de l’allure, on sera là», a-t-il résumé en soulignant que les provinces ont juridiction sur ces enjeux.

Au Québec, le premier ministre François Legault a promis que le gouvernement provincial couvrirait «la différence, pour tout ce qui n’est pas assurable par les assurances régulières».