Essence: Fitzgibbon évoque plus de transparence sur les marges de profit

QUÉBEC — Le gouvernement Legault évoque même un «prix plafond» parmi les gestes plus musclés qu’il pourrait poser à la suite de la hausse brutale de 20 cents du litre d’essence à la pompe il y a deux semaines.

Talonné par le Parti québécois (PQ), le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a laissé entendre mercredi que son projet de loi sur l’énergie attendu depuis l’automne dernier comporterait des mesures touchant le prix de l’essence.

«Ce qu’on peut faire, à l’intérieur de notre gouvernement, c’est une transparence d’information», a-t-il évoqué, en réponse à une question du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon. 

«On peut indiquer qu’est-ce qu’on aimerait voir comme marge de profit», a-t-il poursuivi sans expliciter davantage.  

En mêlée de presse après la période de questions, il a été questionné sur la possibilité de fixer un prix plafond.

«On pourrait le faire», a-t-il dit, en ajoutant: «je ne pense pas que c’est au gouvernement ou au ministre de l’Énergie de fixer le prix de l’essence toutes les semaines».   

Des recommandations sur cet enjeu contenues dans un rapport qu’il avait commandé l’automne dernier sur les disparités du prix de l’essence entre les différentes régions pourraient être mises en oeuvre dans le projet de loi. Il s’est engagé à rendre le rapport entièrement public.

En outre, la Régie de l’énergie pourra bientôt mettre à jour chaque lundi des renseignements sur le prix des carburants à la pompe, «pour que les gens puissent déterminer où sont les créneaux, où sont les endroits où l’essence est la moins dispendieuse», a précisé le ministre. 

«La vérité, c’est que les pétrolières forment un cartel qui fixe les prix», a dénoncé M. St-Pierre Plamondon.

Il a ridiculisé l’argument invoqué pour les pétrolières pour augmenter le prix: «L’explication farfelue des pétrolières, c’est qu’on est passé au prix d’essence de l’été.»

Son parti réclame notamment la mise sur pied d’un Bureau québécois de la concurrence puisque, selon lui, l’équivalent fédéral ne fait pas son travail. 

Le PQ demande aussi d’exiger des constructeurs automobiles des quotas de ventes de véhicules électriques plus élevés.