Actes d’héroïsme posés lors du massacre en Saskatchewan, selon la GRC

REGINA — Certaines des personnes qui ont perdu la vie lors du massacre à l’arme blanche survenu le mois dernier sur le territoire de la nation crie de James Smith, en Saskatchewan, ont été tuées parce qu’elles essayaient d’en aider d’autres, selon ce qu’affirme la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

La commissaire adjointe Rhonda Blackmore a déclaré à La Presse Canadienne lors d’une récente entrevue que ces héros ont voulu protéger les gens simplement parce que c’était la bonne chose à faire et qu’ils n’ont pas pensé à leur propre sécurité. 

La GRC a conclu que Myles Sanderson avait tué 11 personnes sur le territoire de la Première Nation et dans le village voisin de Weldon le 4 septembre, dont son propre frère, Damien Sanderson. Dix-huit autres personnes ont été blessées.

Gloria Lydia Burns, 61 ans, était l’une des victimes décédées en essayant d’aider Bonnie Burns, 48 ans, qui a appelé à l’aide depuis son domicile. Gloria Lydia Burns était conseillère en toxicomanie et première intervenante.

Bonnie Burns et son fils Gregory Burns, 28 ans, ont également été tués.

La commissaire adjointe Blackmore a déclaré qu’elle ne pouvait pas dire avec certitude si certaines des victimes tuées en essayant de sauver d’autres personnes avaient pu empêcher de nouvelles attaques. « Mais je pense que cela témoigne certainement d’actes héroïques qui ont été commis ce matin-là par des individus à James Smith alors qu’ils tentaient de protéger et d’aider les personnes qui s’y trouvaient. »

Myles Sanderson a utilisé une variété d’armes, a déclaré Mme Blackmore, qui n’a toutefois pas révélé quelles étaient les armes du crime. 

À ce jour, la police dispose de plus de 250 déclarations de témoins et près de 700 pièces à conviction ont été saisies sur les 13 scènes de crime.

Rhonda Blackmore a indiqué que la police reconstituait toujours la chronologie des meurtres en utilisant des informations médico-légales et de l’analyse d’ADN ainsi que les déclarations des témoins. La GRC enquête aussi sur d’autres personnes d’intérêt possibles.

Selon la police, Damien Sanderson n’a tué personne, mais les preuves montrent qu’il a aidé à planifier les attaques perpétrées par son frère.