Le premier ministre grec convoque des élections législatives pour le 21 mai

ATHÈNES, Grèce — Le premier ministre grec de centre droit, Kyriakos Mitsotakis, a convoqué mardi des élections générales le 21 mai alors que l’avance de longue date de son parti dans les sondages d’opinion a diminué à la suite de la pire catastrophe ferroviaire du pays.

Une collision le 28 février entre un train de voyageurs et un train de marchandises dans le nord de la Grèce a fait 57 morts. La catastrophe a suscité la colère du public, réduisant d’un demi-point le soutien du parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND) à quatre points sur son principal rival, la gauche Syriza, selon les sondages d’opinion.

«Le pays et ses citoyens ont besoin d’un ciel clair… notre travail se poursuit avec plus d’audace et avec moins de compromis», a déclaré M. Mitsotakis lors d’une réunion télévisée du cabinet.

M. Mitsotakis, âgé de 55 ans, fils de feu l’ancien premier ministre Constantin Mitsotakis, est resté populaire tout au long de son mandat de quatre ans, qui devait se terminer en juillet.

Néanmoins, plus récemment, sa réputation a été écornée par des allégations d’écoutes téléphoniques par les services de sécurité de l’État ainsi que par l’incapacité du gouvernement à améliorer la sécurité du réseau ferroviaire.

L’élection qu’il a déclenchée n’est pas considérée comme anticipée, car elle a lieu dans les six mois avant la fin de son mandat. La Grèce s’oriente vers un système de représentation proportionnelle qui aboutira probablement à six partis siégeant au parlement.

La récente chute des sondages pour le parti du premier ministre a rendu plus probable un gouvernement de coalition. Cependant, M. Mitsotakis a insisté sur le fait que la Nouvelle Démocratie recherchait la victoire pure et simple. «Les hommes et les femmes grecs, lors des élections du 21 mai, auront enfin le choix de savoir si le pays continuera à rechercher et à remporter le défi de la modernisation», a-t-il annoncé. Le parti de gauche Syriza a déclaré qu’il chercherait des partenariats politiques, mais a exclu de former une coalition avec les conservateurs.

«Chez Syriza, nous chercherons un gouvernement de coopération, même si nous avons une victoire pure et simple. Le pays fait face à d’énormes défis et a besoin du consensus social le plus large possible», a précisé Alexis Charitsis, porte-parole du parti d’opposition, à la télévision privée ANT1.