La pluie paralyse le métro de New York et inonde des rues

NEW YORK — Une puissante tempête de pluie s’est abattue sur la région métropolitaine de New York vendredi, fermant certaines parties du système de métro de la ville, inondant des rues et des autoroutes, et retardant des vols à l’aéroport de LaGuardia.

Jusqu’à 13 centimètres de pluie sont tombés dans certaines zones pendant la nuit, et jusqu’à 18 centimètres supplémentaires sont attendus tout au long de la journée, a prévenu la gouverneure de New York, Kathy Hochul.

À la mi-journée, bien qu’il y ait eu une accalmie, le maire Eric Adams a demandé à la population de ne pas bouger si possible.

«Ce n’est pas fini, et je ne veux pas que ces intervalles de pluie donnent l’impression que c’est fini», a-t-il déclaré lors d’un point de presse. Mme Hochul et lui-même, tous deux démocrates, ont déclaré l’état d’urgence.

Aucun décès ou blessure grave lié à la tempête n’avait été signalé en mi-journée, selon les autorités de la ville. Mais les habitants ont eu du mal à se déplacer dans la métropole gorgée d’eau.

La circulation était paralysée, avec de l’eau au-dessus des pneus des voitures, sur un tronçon de l’autoroute FDR, une artère majeure de l’est de Manhattan. Certains conducteurs ont abandonné leur véhicule.

Dans une rue de South Williamsburg, à Brooklyn, des ouvriers avaient de l’eau jusqu’aux genoux alors qu’ils tentaient de déboucher un collecteur d’eaux pluviales, tandis que des cartons et d’autres débris flottaient à proximité. La ville a déclaré qu’elle avait vérifié et nettoyé les principaux égouts, en particulier près des stations de métro, avant la tempête.

Lorsque la pluie a brièvement ralenti, les habitants sont sortis de chez eux pour évaluer les dégâts et commencer à évacuer l’eau qui avait atteint le haut des portes de nombreux sous-sols. Certains ont disposé des caisses de lait et des planches de bois pour traverser les trottoirs inondés, avec de l’eau jusqu’à la taille au milieu de certaines rues.

Une école de Brooklyn a été évacuée parce que sa chaudière fumait, peut-être parce que de l’eau s’y était infiltrée, a annoncé le chancelier des écoles, David Banks, lors de la conférence de presse. Rohit T. Aggarwala, le commissaire chargé de la protection de l’environnement, a déclaré que plus de six centimètres de pluie étaient tombés en une heure sur le chantier naval de Brooklyn, submergeant les systèmes de drainage environnants.

Dominic Ramunni, un météorologue au National Weather Service de New York, a expliqué que les pluies de vendredi étaient dues à une tempête côtière, les basses pressions au large de la côte Est ayant contribué à apporter de l’humidité en profondeur depuis l’océan Atlantique.

«Ce sera l’une des journées les plus mouillées depuis un certain temps», a-t-il déclaré.

Des photos et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent de l’eau se déversant dans les stations de métro et les sous-sols. 

La Metropolitan Transportation Authority, qui gère les lignes de métro et de trains de banlieue, a invité les habitants de la ville la plus peuplée du pays à rester chez eux s’ils le pouvaient. Pratiquement toutes les lignes de métro ont été au moins partiellement suspendues, détournées ou retardées, et deux des trois lignes du chemin de fer Metro-North ont été suspendues. 

Les vols à destination de LaGuardia ont été brièvement interrompus, puis retardés, vendredi matin, en raison de la présence d’eau dans la zone de ravitaillement de l’aéroport. Les inondations ont également entraîné la fermeture de l’un des trois terminaux de l’aéroport.

Des villes autour de New York ont également été touchées par les inondations, notamment Hoboken, dans le New Jersey.

Les autorités de la ville de New York ont indiqué avoir reçu des informations concernant six appartements en sous-sol qui avaient été inondés, mais dont tous les occupants étaient sortis sains et saufs. Mme Hochul a demandé aux habitants d’évacuer leur domicile si l’eau commence à monter.

À mesure que la planète se réchauffe, les tempêtes se forment dans une atmosphère plus chaude, ce qui rend les précipitations extrêmes plus fréquentes, selon les spécialistes de l’atmosphère.