Une rencontre vraie sur le monde littéraire
C’est dans une ambiance chaleureuse et sans prétention que l’auteure et artiste multidisciplinaire Francine Allard a accueilli ses lectrices à la bibliothèque Francine-Maurice de Coaticook, le 13 octobre dernier.
Ouverte et franche, Francine Allard a d’abord donné son point de vue sur les humoristes québécois qui s’improvisent écrivains. En ce sens, elle a expliqué le phénomène de concurrence qui existe entre les métiers de la scène, de la télévision et de l’écriture. Elle a d’ailleurs relaté le fait que les biographies de personnalités connues vendues dans les salons du livre créent des achalandages tels qu’ils nuisent aux autres exposants qui essaient tant bien que mal à joindre leur propre clientèle. «Tu peux être pourri et vendre plein de livres si t’es connu», a déclaré Mme Allard lors de sa rencontre avec ses lectrices.
Ayant ainsi piqué la curiosité des personnes présentes sur la situation du métier de l’auteur, elle a ensuite parlé de son cheminement artistique. Elle a donc raconté ses ratés dans le domaine de la littérature pour la jeunesse et comment elle en est venue à écrire des romans destinés à un public mature.
Mais les gens voulaient en savoir davantage sur le circuit du livre et la situation de l’écrivaine dans celui-ci. Plusieurs questions de l’assistance ont amené l’auteure à détailler les raisons pour lesquelles ses livres sont publiés chez différents éditeurs. Elle a également brossé le tableau des niveaux de revenus des écrivains pour mieux illustrer sa réalité.
Les admiratrices semblaient apprécier la franchise, la simplicité et le contact humain de cette auteure et artiste étonnante.
Francine Allard a écrit Défense et illustration de la toutoune québécoise publié aux éditions Stanké. Ses deux derniers ouvrages sont De l’eau sur le papier et Écrire pour faire damner mon père; tous deux parus en septembre 2011.
Par Josée Marie-Lise Robillard