Une policière à l’école
L’agente Nancy Simard a effectué une nouvelle rentrée en classes… littéralement! En effet, cette policière de la Sûreté du Québec fait dorénavant la tournée des écoles secondaires de la MRC de Coaticook pour parler «prévention», dans le cadre du Programme d’intervention en milieu scolaire (PIMS).
En poste depuis le 15 septembre dernier, Mme Simard désire informer et sensibiliser quant à la diversité et la complexité des problèmes liés aux drogues, au taxage, à la violence ainsi qu’à l’intimidation. Elle veut également établir un rapprochement entre le service de police, le personnel des écoles participantes (La Frontalière, le Collège Rivier de Coaticook et le Collège François-Delaplace), les parents et les élèves afin de permettre la discussion et la collaboration entre les partenaires.
«Qu’est-ce que la police fait là?»
Ce n’est pas d’hier qu’une police fréquente les écoles dans ce même but. Anciennement, l’agent responsable du programme était habillé en civil et le véhicule qu’il prenait pour se rendre à son «travail» n’était pas identifié aux couleurs de la Sûreté du Québec. Dans le cadre du nouveau programme PIMS, l’agente Nancy Simard se présente sur les lieux en uniforme et avec une auto-patrouille. «Ça soulève beaucoup de questionnements, précise Mme Simard. Les élèves se demandent ce que la police fait là. Les parents aussi sont inquiets. Ils ont logé beaucoup d’appels à ma directrice depuis mon arrivée. Ils pensent qu’à chaque fois que je suis à l’école, j’arrête quelqu’un ou quelque chose de mal se passe. Or, ce n’est pas le cas.»
L’agente Nancy Simard est présente dans les locaux des écoles participantes à raison d’une vingtaine d’heures par semaine. La prévention est la clé de son travail, pour la plupart du temps. Elle dissuade et prévient la consommation de drogues. Elle sécurise également les jeunes qui ne consomment pas.
Concernant la répression, elle avoue ne pas trop en faire. «Il y a des situations particulières, mais ce sont plus au niveau des drogues qu’on fait des interventions, et ce n’est même pas lors de ma présence à l’école. Ce sont ces situations qui ressortent le plus, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’elles arrivent le plus souvent. Par exemple, il pourrait y avoir beaucoup plus de cas d’intimidation, mais on ne les dénonce pas.»
Pour l’aider dans son travail, elle souhaite que les élèves viennent plus se confier à elle. Des rencontres sont prévues dans toutes les classes pour que l’agente puisse se présenter aux jeunes. «C’est sûr que ceux-ci ont plus de facilité à aller rencontrer leur surveillant. Mais, je veux travailler fort pour obtenir leur confiance et celle de leurs parents également», conclut-elle.