Une journée qui ne passe pas inaperçue à La Frontalière

Grâce à un projet effectué par les élèves des classes d’Éthique et culture religieuse, la Journée internationale contre l’homophobie (17 mai) n’est certainement pas passée inaperçue à La Frontalière.

Dans le cadre de leurs cours, ces finissants de cinquième secondaire ont créé des affiches qu’ils ont placardées sur les murs de l’école. Certaines se veulent informative sur la problématique, d’autres cherchent à dénoncer certaines situations.

Pour quelques-uns des élèves, le projet leur a ouvert les yeux face à l’homophobie. «Je vais maintenant faire attention aux mots que j’utilise maintenant. On peut peut-être se niaiser entre chums avec des mots comme "fif" ou "tapette", mais ça peut déranger la personne d’à-côté», raconte Raphaël Parent.

«La meilleure chose que j’ai apprise durant ce projet, c’est la notion de respect, explique pour sa part Lauri-Ann Desbiens. Je pense qu’on est tous conscients qu’on ne fera pas changer d’idée quelqu’un qui est contre ça. Mais, on peut tous vivre dans le respect. Ça, c’est important.»

Félix Roy, lui, pense que les finissants doivent donner l’exemple de la tolérance aux plus jeunes.

Le projet, initié dans le cadre du cours Éthique et culture religieuse, s’est intégré dans le volet tolérance du programme. «On utilise ce mot, mais je ne l’aime pas beaucoup, indique l’enseignante Maripier Tremblay. Ça fait trop comme endurer. Je préfère l’expression vivre ensemble. Dans notre cours, c’est ce qu’on apprend. Nous avons également fait une petite historique de l’homosexualité. Plusieurs des élèves ont été surpris d’apprendre qu’il y a quelques années, c’était considéré comme une maladie et qu’on pouvait recevoir des reçus d’impôts pour se faire traiter.»