Un seul curé pour gérer les églises de toute la région

Une grande mission attend le curé Gilles Baril. À compter du mois d’août, cet homme de foi devra s’occuper de toutes les paroisses de la MRC de Coaticook.

Dans sa nouvelle description de tâches, M. Baril verra aux affaires de six territoires supplémentaires, dont ceux de Compton, Waterville, Sainte-Edwdidge-de-Clifton, Johnville, Martinville et Saint-Malo. Ils s’ajoutent aux autres paroisses du regroupement des Saints-Apôtres.

Cette restructuration de l’Église a longtemps été mijotée par les hauts dirigeants du diocèse de Sherbrooke. «Ça fait environ trois ans qu’on me le demande, signale le curé Gilles Baril. J’ai toujours refusé, car je trouvais la tâche trop lourde. Mais là, je suis bien obligé de l’accepter. Il faut se rendre à l’évidence qu’il n’y a plus de prêtres pour prendre la relève de ces paroisses.»

Même s’il juge la situation désolante, le principal intéressé entreprend son nouveau mandat avec optimisme. «J’y vais avec confiance, lance-t-il. J’ai un désir profond de servir ma communauté et je vais prendre ces nouvelles responsabilités dans le milieu.»

Pour les paroissiens, la situation n’apportera pas beaucoup de changements, du moins, pour l’instant. «Les messes seront toujours célébrées où il y en avait, grâce à la collaboration des certains prêtres et diacres. Aucune des 13 églises de notre MRC n’est menacée de fermeture. Toutefois, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Il dépend de chacun d’assurer la vitalité et le dynamisme de chacune de ces communautés.»

Pour atteindre ce but, M. Baril compte sur des religieuses, des agents de pastorale et des nombreux laïcs bénévoles. «C’est là que repose l’avenir de nos paroisses», fait-il savoir.

D’ailleurs, cette nouvelle façon de faire est un projet-pilote implanté par le diocèse de Sherbrooke. Ce modèle pourrait être refait à l’ensemble du territoire desservi et de la province entière. «Pourquoi chez nous? Parce que nous avons les ressources humaines nécessaires pour relever ce défi», conclut Gilles Baril.