Un conte pour sensibiliser les aînés aux différentes formes d’abus

WATERVILLE. Initiées par le comité de prévention des mauvais traitements envers les aînés de la MRC de Coaticook, les activités entourant la Journée du 15 juin se déplaceront du côté de Waterville.

Ce troisième rendez-vous annuel aura donc lieu le 12 juin, au sous-sol de l’hôtel de ville de la municipalité hôtesse. «On démystifiera tous les genres d’abus, raconte la coordonnatrice du comité de la Journée, Danielle Lamontagne. On veut également dédramatiser le fait d’en parler.»

La mairesse de Waterville, Nathalie Dupuis, a accepté la présidence d’honneur de l’événement. «J’ai eu la chance de travailler auprès de nombreux aînés de la région, raconte celle qui a déjà occupé un poste au Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook. Ça m’a permis de constater à quel point la maltraitance peut s’installer dans le quotidien des gens et faire des ravages lourds de conséquences. En soutenant la réalisation de cette activité, je crois que nous participons à un mouvement de changement. On se donnera des outils pour mettre fin au cycle des abus.»

Au programme du 12 juin: ateliers et animations, dont celle de l’artiste multidisciplinaire Christine Bolduc. Pour cette cause qui lui tient à cœur, la Watervilloise a écrit deux contes, qu’elle a baptisés «De verre et de lumière». «J’ai grandi dans une maison multigénérationnelle, avec ma grand-maman. Ça me touche vraiment. En me renseignant sur la maltraitance, j’ai appris que ce fléau n’également pas toujours sensationnalisme. Des cas peuvent être très subtils, tellement subtils que la personne qui la fait subir n’en a pas toujours tout à fait conscience. Tellement subtils aussi que la personne qui la subit pense que ‘est normal, la laisse passer ou se rend plus ou moins compte de ce qui se passe. Ce sont ces cas auxquels je veux m’attaquer», indique-t-elle.

Bien que la thématique soit peut-être un peu sombre, les intervenants veulent tout de même faire place à l’espoir. «On veut que les gens sortent de cette rencontre en pensant qu’il est possible de faire quelque chose pour contrer ces abus», concluent-ils.