Sonia Routhier met la main sur une bourse de 150 000 $

Sonia Routhier était prête à prendre une pause de ses études, question de tester le marché du travail et penser à la famille qu’elle aimerait fonder. Cependant, une bourse de 150 000 $ des Instituts de recherche en santé du Canada viendra brouiller ses plans.

Cette étudiante au doctorat en médecine expérimentale (spécialité orthophonie) à l’Université Laval ne savait trop comment réagir lorsqu’elle a reçu la lettre lui confirmant qu’elle était l’une des 50 récipiendaires de l’importante bourse. «La plupart aurait sauté au plafond, mais, de mon côté, j’étais plutôt incrédule et mitigée face à tout ça. Après avoir fait un an de mon doctorat, j’étais prête à revenir chez moi, passer du temps avec ma famille, mon copain. Je voulais aussi commencer à travailler. Mais, là, cette bourse vient de tout bousculer. J’en ai parlé à mon père et à mon copain. Je n’ai pas pu dire non à une telle bourse», raconte la Coaticookoise de 25 ans qui retournera finalement sur les bancs d’école le mois prochain.

 

Après avoir mordu la poussière à plusieurs reprises, voilà qu’elle met la main sur l’une des plus importantes bourses d’études. «Ça faisait trois fois que je posais ma candidature pour obtenir une bourse. Après tous ces refus, j’ai pensé tout abandonner», admet-elle. Heureusement, ce ne fut pas le cas.

 

Lorsqu’elle complétera les trois années qu’il lui reste à son doctorat, Sonia Routhier a un plan de match bien précis, un rêve, quoi. «J’aimerais bien enseigner à l’université et faire de la recherche. J’adore le milieu scolaire. Mais, je voudrais aussi faire de la clinique, avoir mes propres patients. Le côté humain, j’ai besoin de ça. C’est un peu pour ça que j’avais laissé de côté la psychologie à la fin de mon bac pour me concentrer vers l’orthophonie. On voit les résultats un peu plus rapidement.»

 

L’étudiante a également eu la chance de participer à un cours à l’influente université Harvard, en février dernier. Elle a participé à un projet de recherche sur la stimulation magnétique transcranienne. «Lorsque les gens font un AVC, l’hémisphère gauche de leur cerveau, celui qui contrôle la parole et le langage, est une des régions les plus touchées. Grâce à un procédé, on essaie de redistribuer l’énergie et les actions entre les deux hémisphères du cerveau, question de le balancer», explique-t-elle.