S’envoler vers le sud pour apprendre la culture… du pitahaya

Lauréate du concours national Chapeau les filles!, Charlène Blais s’envolera bientôt pour une destination tropicale afin d’en apprendre davantage sur la culture d’un fruit exotique, le pitahaya.

Cette étudiante au CRIFA en production horticole a remporté un séjour professionnel à l’international remis par les Offices jeunesse internationaux du Québec, lors de la cérémonie du 7 mai dernier, tenue à Montréal.

«Disons que j’étais assez confiante pour le volet régional, mais jamais je n’aurais pensé gagner au provincial. Il y avait quand même 800 candidatures et on n’en retenait que 58. Je me sens privilégiée d’avoir retenu l’attention des juges», raconte Charlène Blais.

Le séjour qu’elle a gagné (la destination demeure encore inconnue, hésitant entre l’île de la Réunion et la Polynésie française) lui permettra de se familiariser avec la culture du pitahaya, pour éventuellement en faire pousser ici, au Québec, en serre. «C’est mon professeur qui m’a fait découvrir ce fruit à chair rose bonbon et aux petites écailles vert fluo. La production de ce genre de fruit m’a depuis fasciné. C’est pour ça que je veux aller visiter les pays qui en font la culture. Je veux savoir comment ils le cultivent, les maladies auxquelles le cactus (le pitahaya en est son fruit) est confronté et les insectes qui peuvent lui être nuisibles.»

Charlène espère ramener son savoir pour débuter sa propre entreprise. «Il y a un réel engouement pour les fruits tropicaux ici, au Québec. C’est un gros projet, mais, en même temps, je crois qu’il est réalisable», indique la possible future entrepreneure de 27 ans.

Vivre avec la fibrose kystique

Quand on la regarde, Charlène Blais semble être en parfaite santé. Toutefois, la maladie de la fibrose kystique la ronge de l’intérieur.

En plus des nombreux médicaments qu’elle prend, l’étudiante doit faire de deux à trois heures de traitements pour ses poumons. «Ça commence le matin, avant de me rendre à l’école. Je le fais aussi dans ma voiture, de même qu’en soirée. Ça prend une grande discipline pour ne pas en manquer un.»

La maladie pourrait en décourager plus d’un, mais pas Charlène. «Dans le domaine que je suis, je dois faire plus attention, surtout aux pesticides, aux eaux stagnantes. Mais, j’ai quand même décidé de ne pas me mettre de limites. Je m’adapte plutôt au jour le jour et je vis le moment présent. Si je peux vivre de mon entreprise pendant cinq ans et que je dois quitter celle-ci après, au moins, j’aurai tripé pendant toutes ces années», philosophe-t-elle.