Réjean Hébert a cru à la victoire

Réjean Hébert a vécu des moments intenses lors de la soirée électorale du 8 décembre dernier. À un certain moment donné, le candidat péquiste de Saint-François a même cru à la victoire, même si on l’avait déclaré défait quelques moments plus tôt.

Pour M. Hébert, le moment était quasi surréel. «J’étais en train de m’adresser à mes militants, à les remercier pour leur travail. Au même moment, on m’apprend que je suis en avance de quelque 140 voix sur la députée. Quelques minutes auparavant, j’avais même appelé Mme Gagnon-Tremblay pour la féliciter pour sa victoire. Disons que ces quelques minutes ont été très intenses et que j’ai traversé toute la gamme des émotions», explique-t-il.

Pendant ces quelques instants, le candidat Réjean Hébert a pensé que ça y était. «On a cru à la victoire pendant ces minutes-là, admet-il en toute humilité. En même temps, je ne voulais pas me faire d’illusions. Ç’a été toute une soirée.»

Malgré ce soupçon d’espoir, le péquiste s’avoue désappointé. «Je suis déçu du résultat, mais j’accepte le verdict des électeurs», ajoute-t-il.

Après avoir pris un peu de recul sur sa première expérience politique, Réjean Hébert se réjouit toutefois de plusieurs aspects. «Nous avons réussi à faire fondre la majorité de la députée Monique Gagnon-Tremblay de moitié, dit-il fièrement. Nous avons également fait sortir le vote, et ce, même si les gens ne voulaient pas de cette élection. Le taux de participation dans notre comté est largement supérieur à la moyenne provinciale et je m’en réjouis.»

Au cours de la campagne électorale, le candidat péquiste croit avoir été en mesure de bien manier certains dossiers, dont ceux de la santé et de l’éducation, en plus d’apprendre davantage sur d’autres enjeux. «Je me suis familiarisé avec le monde agricole et avec les entreprises manufacturières. Ce sont deux dossiers qui demeurent primordiaux pour l’ensemble du comté, d’autant plus à Coaticook.»

L’expérience d’une campagne électorale a été très bénéfique pour Réjean Hébert. «J’ai rencontré toute sorte de gens. L’accueil a été positif. Ça m’a donné le goût de plus.»

Se représenterait-il lors d’un prochain scrutin sous la bannière du Parti québécois? Ses paroles, en toute fin de soirée du 8 décembre dernier, laissent une trace de la réponse. «Si je vous ai bien compris, vous m’avez dit à la prochaine fois», a-t-il lancé à ses partisans en reprenant mot pour mot les paroles de René Lévesque lors du référendum de 1980.