Quelques usines optent pour la formule du «temps partagé»

Tel que prévu avant la période des Fêtes, les temps sont durs pour les industriels de la MRC de Coaticook par les temps qui courent. Le ralentissement économique est une réalité et incite nos dirigeants d’entreprises à prendre des décisions qui affectent parfois les travailleurs.

La formule du «temps partagé» semble se répandre dans certaines de nos industries.

C’est le cas des usines du Groupe Cabico. Depuis un mois, les 230 employés travaillent seulement quatre jours par semaine. C’est sans compter que 85 employés ont été remerciés de leurs services en septembre dernier.

Le 2 mars prochain, les employés se rendront à l’usine trois jours par semaine seulement. «L’année 2009 commence difficilement, reconnaît Alain Ouzileau, du Groupe Cabico. Nous savions que ça allait être dur, mais ça l’est encore plus que ce que nous avions projeté au départ.»

Il appert que les commandes auraient diminué dans une proportion de 25 %.

Pour Alain Ouzileau, les prochains mois seront importants dans la relance des opérations. «Nous demeurons positifs, nous avons un excellent produit à offrir. On tente actuellement de s’accaparer de nouvelles parts de marché. Idéalement, nous aimerions être en mesure de récupérer les 85 emplois perdus en septembre dernier», d’émettre celui-ci. À l’usine Sheard, les travailleurs bénéficieront de la formule du «temps partagé» dans un mois. C’est du moins ce qu’a affirmé Iskender Sheard en début de semaine.

Rappelons que 75 employés avaient été mis à pied en avril 2008 à cette usine de fabrication de tissus de recouvrement. «C’est vraiment pas facile ces temps-ci. En fait, les deux prochaines années risquent d’être difficiles, poursuit Iskender Sheard.»

Chez Waterville T.G., Mario Larose signale que la production est au ralentit. Bien que l’usine n’ait pas encore obtenu les autorisations requises pour implanter la formule du «temps partagé», près de 90 % des employés de l’usine ne travaillent pas le vendredi. Pour l’instant, ceux-ci perdent approximativement 20 % de leur salaire hebdomadaire.

Par ailleurs, concernant la rumeur selon laquelle l’usine de Coaticook fermerait définitivement ses portes, Mario Larose a tenu à rassurer les gens. «Sur les 150 employés actuellement sur la chaîne de production, nous prévoyons que ce chiffre descendra à 75 en 2010, mais il n’est pas question de fermer l’usine de Coaticook», assure monsieur Larose.

Incidemment, cette diminution du nombre d’employés à Coaticook (de 150 à 75 en 2010) fait partie du plan de relance annoncé l’automne dernier, lequel faisait mention d’une coupure de 300 postes.

Pour sa part, Richard Bérubé de Meubles Gober garde confiance. Malgré une coupure de 30 emplois l’automne dernier, il a confiance de maintenir les 70 autres employés à leur poste. Ceux-ci travaillent à temps complet ces temps-ci. «Ça va revenir, j’ai confiance. Avec tous les efforts que nous mettons en place, nous avons confiance que la situation revienne à la normale d’ici les prochains mois. C’est pas facile pour personne, mais il faut propager la confiance. Les mois de janvier et février sont toujours difficiles de toute façon», de confier Bérubé.

Chez Codet, Jean-Pierre Audet reconnaît que les opérations sont plutôt tranquilles ces temps-ci, mais tous les travailleurs conservent actuellement leur poste, et ce, cinq jours par semaine.