Quand page blanche rime avec inspiration
Le syndrome de la page blanche est à l’origine de l’exposition «Le souffle de l’animal totem», présentée au Marché de la Vallée de Coaticook, cet hiver.
Cela peut paraître étrange. L’artiste Luc Beaudoin est même le premier à l’admettre. «Ça fait plusieurs dizaines d’années que je travaille dans le domaine artistique et ce syndrome ne s’était jamais pointé, du moins, jusqu’à l’an dernier. J’étais face à une page blanche. C’est la pire chose qui peut arriver à un artiste. Quand le problème est apparu, j’ai décidé de poser un simple geste, soit celui de faire un point sur la toile. J’ai ensuite tracé des lignes, avec quelques courbes, et ç’a donné un animal, dans sa plus simple expression.»
La poursuite de ce travail a donné naissance à une quarantaine d’autres aquarelles, lesquelles peuvent être vues au Marché de la Vallée de Coaticook, via son volet d’arts visuels. La coordonnatrice de l’endroit, Jocelyne Rochon, a approché l’artiste sherbrookois pour une collaboration. M. Beaudoin a évidemment accepté. «Je connaissais Coaticook, pour y enseigner l’art au centre L’Éveil. Et j’avais déjà exposé dans un autre marché, du côté de Danville. Les valeurs qu’on y véhicule viennent me rejoindre. Je voulais donner un p’tit coup de main.»
En plus de ses œuvres affichées à Coaticook, les gens peuvent aussi voir le talent de l’artiste à Sherbrooke, sur l’une des nombreuses murales historiques du centre-ville. «C’est vraiment différent de peindre sur du très grand format. J’ai appris à travailler en équipe et à développer mon sens du détail.»
Les aquarelles de la série «Le souffle de l’animal totem» peuvent être vues au Marché de la Vallée de Coaticook jusqu’en avril prochain.