Quand l’ennui devient le vecteur du succès
L’ennui est un sentiment que bien des gens veulent éviter. Cet état d’esprit indésirable a pourtant porté chance à l’auteure à succès Amélie Dubois.
Psychocriminologue de formation, l’écrivaine a expérimenté les plaisirs de la plume une première fois lors d’un récent séjour en Gaspésie. «J’y enseignais au Cégep, précise-t-elle. Je m’ennuyais beaucoup dans ce coin, alors j’ai commencé à écrire quelques histoires. De là est née la série "Chick Lit".»
À mi-chemin entre la réalité et la fiction, ces volumes ont littéralement frappé dans le mille, atteignant le statut de «best-seller». En visite à Coaticook le 9 octobre dernier, Amélie Dubois a expliqué la recette du succès aux nombreux lecteurs venus l’entendre à la Bibliothèque Françoise-Maurice. «Ça ne m’a jamais effleuré l’idée qu’un jour, je pourrais vivre de ma plume. Je pense que ce qui fait le succès de mes livres, ce sont les idées que je véhicule. Par le passé, on a toujours offert aux femmes un style de littérature où les héroïnes vivaient de façon très "glamour". Elles sont toutes riches et recherchent toutes leur prince charmant. Mes personnages, ce sont des filles des régions du Québec, avec des emplois simples. Elles vivent des situations qui pourraient arriver à monsieur ou madame tout le monde. D’ailleurs, mes romans sont inspirés de ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu ou de ce que mes amies me racontent.»
Son dernier ouvrage «Ce qui se passe au Mexique reste au Mexique» s’est écoulé à plus de 50 000 exemplaires. Au Québec, un «best-seller» doit atteindre la barre des 5000 copies vendues. Voilà tout exploit qu’a accompli Amélie Dubois avec les aventures de ces trois jeunes enseignantes. D’ailleurs, Vicky, Katia et Caroline seront de retour dans une toute nouvelle aventure intitulée «Ce qui se passe au congrès reste au congrès».
L’auteure originaire de Danville, en Estrie, proposera également à ses fans le dernier tome de la série «Chick Lit» au printemps prochain.
Bien évidemment, Amélie Dubois chérit un grand rêve. «J’aimerais bien que mes livres voyagent un peu partout dans la Francophonie.» Et pourquoi pas un film? «Oui je le veux… et vite pourrait facilement s’adapter au grand écran», image-t-elle.
Après la livraison de ses derniers bouquins au cours des prochains mois, l’auteure souhaite s’évader un peu. «L’Asie est ma prochaine destination voyage. C’est là où je vais aller m’inspirer. Lors de ces voyages, je réfléchis à mes prochaines histoires, mais je me promets de ne rien écrire là-bas.»