Profession: revégétaliser les berges du lac Lyster

Marie-Élaine Lacroix a un boulot assez particulier cet été. Elle doit aider les riverains à revégétaliser les berges du lac Lyster. Voilà une tâche où la collaboration est primordiale et où celle-ci n’est pas toujours facile à obtenir.

En collaboration avec l’Association des résidents de Baldwin Mills, celle qui porte le chapeau de conseillère en aménagement a essuyé quelques refus depuis qu’elle effectue son porte-à-porte. «Ce n’est pas la majorité, assure-t-elle. J’offre quand même l’information. Je les aiguille pour aider à garder notre lac en santé.»

Les raisons avancées pour rejeter la revitalisation sont multiples, mais elles se résument souvent à ce que les propriétaires désirent garder «une belle vue» sur le paysage. Il faut toutefois savoir que la santé du lac pourrait se détériorer si rien n’est fait. «Il y a une foule d’avantages à revitaliser la bande riveraine, note Mme Lacroix. Les arbustes et une herbe plus longue filtrent les polluants, retiennent les sédiments et empêchent l’érosion. Ils rafraichissent aussi l’eau du lac. Quand une étendue d’eau se réchauffe, la quantité d’oxygène diminue. La faune et la flore en sont donc affectées.»

Ultimement, l’exercice effectué veut préserver l’état de santé du lac Lyster. Cet été, on souhaite

Pour y arriver, les riverains peuvent demander l’aide de la conseillère en aménagement. Quatre espèces sont disponibles, dont le myrique baumier, la cornouille stolonifère, le saule antique nain et la spirée à larges feuilles. Via le programme de l’Association, ils sont offerts à 50 % de rabais.

Déjà, une cinquantaine de résidences ont été visitées par Marie-Élaine Lacroix. Il s’agit environ du tiers des résidences en bordure du lac Lyster.

Vers un règlement municipal?

Le vice-président de l’Association des résidents de Baldwin Mills, Yvon Pellerin, croit qu’un jour, la région adoptera un règlement interdisant la coupe de la pelouse en bordure des cours d’eau.

«Ça se fait déjà un peu partout au Québec, dit-il. Ce qu’on compte implanter, c’est la revitalisation d’une bande riveraine de trois mètres. Notre objectif, cette année, est de le faire sur une distance de 500 mètres, tout autour du lac.»