Moments de fierté et réflexion sur l’avenir pour les Fermières

ARTISANAT. L’exposition annuelle du Cercle des fermières de Saint-Edmond représente un moment de fierté pour ses membres, qui y exposent leurs plus beaux tricots et créations culinaires. Pour la présidente Jocelyne Couillard, le moment est aussi bien choisi pour se questionner sur l’avenir de l’organisme.

À l’aube du 100e anniversaire des Cercles de fermières au Québec, le nombre de membres n’est plus aussi élevé qu’il ne l’a été il y a quelques dizaines d’années. «Ça devient de plus en plus difficile de recruter des gens, admet la principale intéressée. Les gens travaillent plus et ils ont de moins en moins de temps. Ça peut se comprendre, mais, en même temps, j’ai peur que certains arts se perdent avec le temps, comme le tricot, par exemple.»

Pour que cela n’arrive pas, les 32 membres du CFQ Saint-Edmond travaillent d’arrache-pied pour assurer une présence dans leur communauté. Les 14 et 15 avril derniers, elles ont envahi le sous-sol de l’église Saint-Edmond pour leur 82e exposition annuelle, où tout près de 200 visiteurs ont admiré leur travail des derniers mois. Les gens pourront également voir leur savoir-faire grâce au projet «Tricot-graffiti». «Les arbres d’un parc de la ville seront décorés de nos œuvres. Ça nous fera une belle vitrine», souligne Mme Couillard.

Les personnes intéressées à se joindre au Cercle des fermières de Saint-Edmond peuvent le faire tous les deuxièmes mardis du mois, au sous-sol de l’église Saint-Edmond, de 19 h à 21 h. «Nous sommes aussi ouverts aux idées», dit-elle pour clore l’invitation.