Maurice Masson : une vie dédiée aux sports
SKI. À la fois bénévole et salarié pour Plein Air Coaticook, M. Maurice Masson de Coaticook parcourt tous les hivers depuis six ans les 30 km de pistes de ski de fond classique que compte le centre afin d’en faire des sentiers dignes des grands championnats.
Par François Bouchard
De sa voix claire, M. Masson nous démontre qu’il n’y a pas d’âge pour bouger. «Même si je viens d’avoir 70 ans, je bats encore les jeunes de 30 – 40 ans en endurance et sur la technique, mais peut-être pas au sprint, puisqu’ils sont plus vigoureux.» Il skie en effet environ 300 km par année. «J’en fais pas mal moins qu’avant. Quand j’ai l’occasion, je fais 15 ou 20 km, mais habituellement c’est plus 10. Il fut un temps où je skiais entre 2000 et 3000 km par hiver. J’allais au mont Orford toutes les fins de semaine. J’enseignais au Collège Servite et j’allais parfois skier sur les pistes en arrière ou directement sur le lac Massawippi gelé pour garder la forme pour mes compétitions.» Ancien skieur de fond, M. Masson a fait beaucoup de compétitions sur le circuit de la coupe du Québec dans les années 70, il se rendit deux fois aux championnats canadiens où il dut faire 160 km en deux jours. Il a reçu à deux reprises la médaille de bronze aux championnats canadiens et confie qu’il a probablement skié à tous les centres de ski au Québec.
M. Masson dit avoir été converti au ski de fond par M. Yves Carbonneau, champion canadien de ski de fond et promoteur naturel de ce sport décédé en 1996. «Je faisais beaucoup de vélo aussi, alors il m’a dit de faire du ski de fond comme préparation, comme ça j’allais être beaucoup plus en forme l’été venu.»
Depuis six ans, M. Masson s’adonne donc à l’entretien des pistes de ski de fond à Coaticook, bien connues des amateurs de plein air de la région. Pour ce faire, il utilise un traceur de piste conforme aux normes internationales. Il tape les pistes, les rend le plus plat possible, puis fait les traces. Il construit également des ponts, fait le débroussaillage et enlève les branches. «Les gens qui trouvaient les pistes de Coaticook difficiles avant les trouvent maintenant faciles parce qu’elles sont aplanies, rabotées et qu’on adoucit les virages. On en prend vraiment soin», explique celui qui a enseigné à Magog, puis au Collège Servite en sciences, et entretenait les sentiers de crosscountry derrière le collège.
Est-ce un signe que les changements climatiques frappent l’Estrie? M. Masson n’ose pas l’évoquer, mais il fait tout de même valoir que hiver passé, «on a commencé à skier à la fin novembre. Aujourd’hui, ce qui tombe avant Noël, c’est du luxe.» Il trouve donc que la saison est tardive cette année, et qu’il a hâte d’aller parcourir ces sentiers que le magazine Vélo Mag a qualifiés, dans son numéro de novembre-décembre 2013, de centre étant «favorisé par une altitude moyenne de 500 mètres [qui a] souvent rendez-vous avec la neige tôt en saison. M. Masson invite d’ailleurs les gens à venir le rencontrer aux activités de ski nocturne à la lampe frontale suivi d’un feu à l’extérieur qui auront lieu cet hiver.