Maltraitance envers les aînés: mieux informer afin de prévenir les abus

SAINTE-EDWIDGE-DE-CLIFTON. La solution afin de prévenir les abus et la maltraitance envers les aînés repose dans l’information.

C’est du moins ce que prétend le Comité de prévention des mauvais traitements envers les aînés de la MRC de Coaticook. L’organisme s’est rendu au Centre communautaire de Sainte-Edwidge-de-Clifton pour la tenue d’une activité dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance envers les aînés, le 15 juin dernier.

Sur place, les participants ont pu en apprendre davantage grâce aux conseils du programme «Aînés avisés», élaboré en collaboration avec la FADOQ Estrie ainsi que la Sûreté du Québec. Le regroupement DIRA Estrie a également présenté des saynètes de la vie quotidienne afin d’aider les gens à reconnaître une situation d’abus.

Ces gestes de maltraitance peuvent prendre différentes formes, comme l’explique la coordonnatrice du Comité de prévention des mauvais traitements envers les aînés de la MRC de Coaticook, Danielle Lamontagne. «Les plus faciles à identifier sont les abus physiques, note-t-elle. Toutefois, ils peuvent parfois être plus subtils. Il y a les abus psychologiques, qui peuvent se résumer à du chantage. Certains peuvent priver la visite de leurs petits-enfants à leurs parents. Également, il y a les abus financiers. Malheureusement, avec les nouvelles technologies, elles sont de plus en plus fréquentes sur internet et le téléphone.»

Depuis sa création il y a quatre ans, le comité travaille à informer les aînés de la Vallée. «La difficulté que nous avons, c’est que la plupart d’entre eux ne se reconnaissent pas en tant que victimes d’abus, souligne Mme Lamontagne. Ils ne le considèrent pas, car ce sont souvent leurs enfants qui leur font subir. Les gens ne portent pas plainte non plus. On a souvent affaire à des gens qui ne se plaignent pas vraiment. Ils sont aussi souvent tiraillés sur le plan émotif, car ce sont souvent des gens de leur famille, de leur entourage.»

Les statistiques en Estrie démontrent que les abus sont de plus en plus fréquents. «Ce sont peut-être les dénonciations qui sont en augmentation et non les actes en tant que tels. Si c’est le cas, on peut s’en réjouir», conclut Danielle Lamontagne.