Maillage entre deux organismes pour assurer le recyclage des textiles

COATICOOK. La Ressourcerie des frontières et le Centre d’action bénévole (CAB) de la MRC de Coaticook unissent leurs forces pour s’assurer que les vêtements recyclés recueillis dans la Vallée y demeurent.

Au cours des derniers mois, quelques cloches sont apparues à Compton et Waterville, entre autres. «Souvent, on ne connaît pas les organismes qui sont derrière ces initiatives. Les gens et les commerçants pensent qu’il s’agit d’une bonne cause et y déposent leurs vêtements. Souvent, on en voit jamais la couleur et ce n’est pas les gens de la région qui en profitent», déplore la présidente de la Ressourcerie des frontières, Julie Grenier.

La directrice générale de ce même organisme, Karine Cantin, fait état de cette problématique. «Dans notre réseau, le recyclage du textile, c’est le sujet de l’heure, mentionne-t-elle. Voilà pourquoi on a voulu s’associer au CAB afin de trouver une solution ensemble. L’entente signée est un projet structurant pour la région. On s’assurer que les textiles qui sont recueillis demeurent en région. Les vêtements recueillis ici sont acheminés vers le CAB. Les plus beaux vêtements sont mis en vente au magasin pour nos citoyens, notre communauté.»

Les morceaux pour les enfants 0-5 ans sont quant à eux conservés à la Ressourcerie, en raison d’une entente avec Bassinette et layette. Les vêtements qui ne peuvent être revendus seront recueillis par la Fondation Le Support, qui remet des sommes aux organismes travaillant avec les gens aux prises avec des déficiences intellectuelles.

La démarche est noble, certes, mais comment peut-on empêcher des entreprises privées de venir installer leurs propres cloches pour amasser des vêtements? «En tant qu’organisme, on doit se rassembler pour parler aux municipalités. On va les rencontrer pour savoir s’il était possible de réglementer ces actions, par une demande de permis, par exemple», explique Mme Cantin.

Du côté du Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook, la directrice générale, Nathalie Beaudry, souligne que plus de 150 vêtements sont vendus quotidiennement à la boutique Mod’Écolo. «On parle de 200 000 livres de vêtements recueillis chaque année par nos deux organismes», spécifie-t-elle.

L’entente signée le 11 février dernier permet également de conserver les emplois à la Ressourcerie des frontières.