L’histoire de Sainte-Edwidge, selon Gary Caldwell

L’histoire de Sainte-Edwidge-de-Clifton a été présentée par un conseiller municipal de cette municipalité, Gary Caldwell, à l’occasion du déjeuner-causerie du mois de mars de la Société d’histoire de Coaticook.

Ce sociologue a rappelé la création tardive de Sainte-Edwidge, comparativement à ses voisines qui accueillaient des pionniers dès le début du 19e siècle. «Il n’y avait que de la forêt à Sainte-Edwidge avant 1850, mais on a eu deux percées par la suite en provenance de Coaticook et de Compton», raconte-t-il.

Selon lui, l’arrivée du chemin de fer, qui reliait notamment Waterville à Portland, représente le point marquant du développement de Sainte-Edwidge en 1853. «Le train a donné accès à des débouchées économique en marge de la Guerre civile américaine vers 1860. Différents types de moulins ont été stimulés à cette époque».

La Municipalité, comme on la connaît aujourd’hui, a été officiellement créée en 1895, pendant une période très active et dynamique. Sainte-Edwidge comptait sur des moulins, des forges et un médecin. Un millier de personnes y vivaient en 1900 avant le déclin démographique amorcé vers 1920. Aujourd’hui, environ 450 personnes y habitent.

Écoles, caisse populaire et banque s’ajoutent pour servir la population et les agriculteurs. Selon M. Caldwell, le chemin Bessette avait à lui seul 28 fermes à ce moment, dont plusieurs dirigées par des immigrants européens.

Après 1950 par contre, les fermes deviennent plus grosses et les familles s’effondrent. «Sainte-Edwidge perd des écoles, sa caisse pop, ses postes, des associations et des enseignants. On a même presque perdu la Municipalité dans le vaste mouvement des fusions municipales, sans la vigilance des élus qui ne voulaient pas se regrouper avec Martinville», se rappelle-t-il.

Gary Caldwell croit qu’un important sentiment d’appartenance demeure ancré dans la population, même s’il se déplace lentement vers Coaticook en raison, notamment, du vieillissement de la population et des retraites des agriculteurs.

Il pense toutefois que la création possible d’un fonds forestier agricole et l’arrivée d’Internet haute vitesse inciteront les gens à demeurer chez eux. «Je crois qu’Internet pourrait avoir le même impact que le chemin de fer en 1853, ce qui est de bon augure pour Saint-Edwidge», laisse-t-il entendre.