L’évolution des équipements agricoles, selon Raymond Chagnon

L’évolution rapide des équipements agricoles renverse l’ancien propriétaire de JM Chagnon, Raymond Chagnon.

Celui qui a laissé les rennes de l’entreprise familiale en 2002 était l’invité de la Société d’histoire de Coaticook, à l’occasion d’un déjeuner-conférence de l’organisme, ce matin (13 mars). «Notre monde a changé très rapidement, avance-t-il devant la trentaine de personnes venues l’entendre. Il a fallu suivre cette évolution pour demeurer en affaires.»

Fondée en 1956, la compagnie JM Chagnon a toujours fait des équipements agricoles son cheval de bataille. «Les premiers tracteurs qu’on vendait, c’était des International Harvester. À l’époque, on pouvait s’en procurer un pour environ 1600 $. Aujourd’hui, on peine à avoir un petit entretien mécanique pour ce prix-là», rigole-t-il. À titre informatif, le prix moyen d’un tracteur est de 100 000 $.

Les années qui ont suivi la Deuxième guerre mondiale ont été particulièrement fastes pour l’industrie agricole, relate M. Chagnon. Ce dernier a pu profiter de ces bons moments lorsqu’il a fait l’acquisition de l’entreprise, à la suite du décès de son père, Jean-Marie. «J’ai pris la relève, car la franchise était disponible. J’ai toujours baigné dans ce monde-là. C’est un domaine que je connais très bien. Je voulais également poursuivre le travail de mon père.»

À la retraite depuis 2002, Raymond Chagnon s’attarde à sa grande collection de tracteurs, qu’il a conduits au fil du temps. «J’en ai plus d’une cinquantaine dans mo entrepôt de la rue Baldwin. Mon plus vieux, c’est un petit bulldozer qui date de 1944», lance-t-il tout en invitant les gens à se rendre visiter cet endroit, que plusieurs qualifient de véritable musée.

À la fin de son discours, M. Chagnon a reçu tout un témoignage de la part d’un membre de l’assistance. «Ton prix, c’était ta parole, lui a-t-il dit. Tu as toujours respecté tes clients.» Voilà un message qui lui est allé droit au cœur.