L’Éveil démystifie la santé mentale… dans de nouveaux locaux

Même si L’Éveil existe depuis plusieurs années déjà, l’organisme doit toujours poursuivre son travail afin de démystifier les problèmes reliés à la santé mentale. Et encore plus depuis qu’il est déménagé dans de nouveaux locaux, sur la rue Roy, à Coaticook.

L’arrivée de L’Éveil dans un nouveau quartier a soulevé quelques regards, fait remarquer la directrice générale Lyne Lacroix. «Les choses qu’on ne connaît pas nous font toujours peur, mentionne-t-elle. Notre déménagement a soulevé des questionnements. On doit travailler fort pour démystifier notre travail. Ce qu’on fait est très important, car ça touche beaucoup de gens. De récentes statistiques démontrent qu’une personne sur cinq connaîtra un problème de santé mentale dans sa vie. Et nous serons là pour l’aider.»

Entre temps, les intervenants de L’Éveil ont tenu une activité «portes ouvertes», le 25 octobre dernier. Le voisinage et plusieurs autres organismes ont visité les lieux, qui ont anciennement abrité les bureaux de la Gendarmerie royale du Canada. Le déménagement, effectué en juin dernier, était devenu nécessaire aux yeux de la directrice générale de l’organisme. «Nous étions trop à l’étroit dans nos anciens bureaux (rue Main Ouest), indique Mme Lacroix. Il était devenu impossible de tenir deux activités en même temps.»

La clientèle de L’Éveil a également connu une forte croissance de ses membres. Depuis 2006, cette augmentation se chiffre à 140 %. Le nombre de présences aux activités a été d’environ 1700 à 1800 l’an dernier.

Pour les néophytes, L’Éveil est une ressource communautaire en santé mentale. On y offre des ateliers des services d’aide individuelle, des activités de groupe misant sur les arts ainsi qu’un programme aide-entraide aux proches de joueurs pathologiques. On vise toute personne qui vit un déséquilibre émotif. «Nous ne faisons pas de discrimination, précise Lyne Lacroix. Personne ici ne sait qui a quoi, à moins que les gens décident eux-mêmes d’en parler.»

Bien évidemment, l’organisme espère consolider ses acquis au fil des prochaines années. L’Éveil aimerait également mettre sur pied un projet d’appartement supervisé. Selon la directrice générale, il existe un réel besoin pour ce genre de ressource. «Une étude a été complétée et nous en sommes à développer des solutions afin de développer ce genre d’hébergement. Nous aimerions développer des partenariats avec des propriétaires ayant déjà des appartements existants. Le tout se ferait de façon anonyme. On voudrait simplement aider les gens qui ont besoin de supervision pour reprendre le rythme de la vie de façon autonome.»