Les taxis coaticookois, d’hier à aujourd’hui

Les taxis sillonnent les rues de Coaticook depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. Les noms Royal, Central et le chiffre 500 ont longtemps été associés à ce mode de transport dans la Vallée.

«Dans les années 1940, il y avait plus d’une vingtaine de taxis sur nos routes», a lancé le conférencier Michel Dassylva lors d’une rencontre organisée par la Société d’histoire de Coaticook, le 12 mars dernier.

La demande était-elle si élevée pour accueillir tant de chauffeurs? «C’est certain que les véhicules étaient moins monnaie courante à cette époque, dit M. Dassylva. Cependant, je pense que la raison principale était que plusieurs chauffeurs le faisaient à temps partiel. Prenez par exemple Gustave Pelletier. Non seulement était-il chauffeur de taxi, mais il travaillait également chez Coaticook Textile.»

Un événement qui a secoué la communauté des pilotes est certainement la mort de Zéphyrin Lemay. Ce dernier est décédé d’un arrêt cardiaque en janvier 1966 lors d’un transport, après avoir effectué un effort pour pelleter.

En excluant l’inflation, le coût d’un transport en taxi est-il plus cher aujourd’hui? La réponse pourrait en surprendre plus d’un. «Il en coûtait six dollars en 1970 pour un voyage vers Sherbrooke. Ceci correspondait au prix d’un plein d’essence», souligne M. Dassylva. En 2014, le prix est de 60 $, qui est d’ailleurs le même pour remplir le réservoir de sa voiture.

Aujourd’hui, trois seuls permis sont émis pour le transport en taxi à Coaticook. Ils appartiennent à Raynald Drolet, qui a mis sur pied l’entreprise Taxi 300, à l’automne 2012. «À l’époque, les gens disaient, regardez, il va hausser les prix puisqu’il a le monopole. Je n’ai aucun contrôle sur ça. C’est plutôt le gouvernement qui régit les tarifs», précise celui qui est également conseiller municipal à Coaticook.

Le nombre de trois taxis est-il suffisant pour desservir la région de Coaticook? «Absolument, lance le propriétaire de Taxi 300. Ce qui nous aide également dans nos opérations, ce sont les contrats que nous avons avec certaines entreprises et organismes, comme hôpital. Sans ça, je ne crois pas qu’on pourrait continuer.»