Les nombreux bienfaits de l’art thérapie

EXPOSITION. L’art thérapie, vous connaissez? Les clients du Marché de la Vallée ont pu en apprendre davantage sur ses bienfaits alors que l’organisme a ouvert ses portes aux artistes de L’Éveil, qui ont présenté leurs plus belles œuvres, du 5 au 11 mai dernier.

L’événement s’est déroulé dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale.

Directrice à L’Éveil, ressource communautaire en santé mentale, Lyne Lacroix mentionne que ce rendez-vous artistique est d’une grande importance pour les participants. «On souligne le travail qu’ils ont effectué tout au long de l’année, mentionne-t-elle. L’art thérapie, c’est un bon moyen de faire sortir sa créativité et élever l’estime de soi. Non seulement peut-on voir leur évolution au fil du temps lors des ateliers, mais on sent une grande fierté pour eux de pouvoir exposer leurs œuvres au grand public.»

Natahlie (nom fictif) se passionne pour l’encoche. Elle a exposé ses sculptures pour une première fois lors du vernissage du 8 mai dernier. «L’art, c’est enrichissant. Un événement comme celui d’aujourd’hui, ça nous encourage à persévérer.»

«L’art m’apporte un bien-être et on est toujours bien entouré à L’Éveil, signale celui dont le nom d’artiste est Zombie. Grâce à ces œuvres, je crois être une meilleure personne. C’est vraiment plaisant de démontrer nos talents au reste de la société.»

Voilà des sentiments partagés par le professeur d’encoche, Daniel Bailleul. «L’art est un genre d’échappatoire. Lorsqu’on est concentré, le ciel peut nous tomber sur la tête et on ne s’en apercevrait même pas. Je suis souvent surpris par la créativité de ceux qui s’inscrivent à l’atelier. Je leur apprends la base, mais, eux m’apprennent beaucoup aussi», explique cet ébéniste de formation.

Coordonnatrice au Marché de la Vallée de Coaticook, Jocelyne Rochon a été touchée lorsqu’on lui a demandé si son organisme pouvait transformer son organisme en galerie d’art. «Ça m’a fait chaud au cœur. Il y a encore trop de tabous sur la santé mentale et je suis fière de faire ma part pour les abattre. Ces gens ont le courage de s’afficher et je les applaudis. J’aimerais qu’ils trouvent également un lieu différent chaque année pour exposer. De cette façon, différents types de clientèles pourraient être exposés à cet art», propose-t-elle.