Leçon de politique québécoise avec Georges-Hébert Germain

L’auteur Georges-Hébert Germain est venu livrer toute une leçon de politique québécoise lors de son passage à la Bibliothèque Françoise-Maurice, hier soir (11 avril).

Ce portrait, il l’a plutôt concentré sur les années au pouvoir de Robert Bourassa. Cet homme politique est d’ailleurs le sujet de sa dernière biographie, parue ce printemps. Deux raisons ont poussé l’auteur et journaliste à écrire sur cet ancien premier ministre du Québec. «Tout d’abord, la politique était un milieu que je ne connaissais pas beaucoup, relate-t-il. L’un des plaisirs d’écrire, c’est de découvrir un nouveau monde. Deuxièmement, écrire sur un être controversé, comme Bourassa, c’est toujours intéressant pour un auteur. Dans le milieu des années 1990, j’ai écrit une biographie sur Céline Dion. Dans sa vie, à l’époque, tout était parfait. Il n’y avait quasiment rien à dire. Je pense avoir plus écrit sur son mari que sur elle.»

Pour écrire sur Bourassa, Georges-Hébert Germain a dû faire de longues recherches. À travers celles-ci, l’auteur a découvert un homme très attachant, sympathique et aimable. «Mais, il avait ses faiblesses, avoue celui qui n’a jamais voté pour le Parti libéral de sa vie. Dans l’esprit démocratique, disait-il, il cachait souvent son jeu, son agenda. Prenons comme exemple, l’accord du lac Meech. De plus, il avait beaucoup de difficultés à prendre des décisions. Il envoyait souvent son chef de cabinet, que les journalistes surnommaient L’abrasif.»

L’auteur aura bien de la difficulté à poser sa plume au cours des prochains mois. Il entend écrire la suite de l’un de ses romans. On retrouvera également ses écrits à l’intérieur de la revue L’actualité, où il fera des portraits sur certains quartiers montréalais, dans le cadre du 375e anniversaire de la métropole. «Je veux aussi prendre le temps d’écrire la biographie de ma famille. J’ai 13 frères et sœurs. Ce sera réel, mais avec une touche fantaisiste, romancée», précise-t-il.