L’école des petits miracles
La Commission scolaire des Hauts-Cantons célèbre la Semaine des adultes en formation depuis quatre ans pour souligner l’effort et les performances de ces étudiants, qui accomplissent parfois des petits miracles de conciliation avec la famille à titre de parents.
Cette année, la Commission scolaire rappelle que l’Éducation des adultes n’est pas réservée qu’aux élèves dits «normaux», car elle accueille également une vingtaine de personnes souffrant de déficience intellectuelle ou vivant des problèmes de santé mentale.
Situé dans un vaste local de La Frontalière, le Programme de formation à l’intégration sociale supervise des adultes âgés de 21 à 64 ans actuellement, mais existe depuis une vingtaine d’années. Toutes les personnes y ont leur place, qu’elles soient schizophrènes, bipolaires ou trisomiques. La majorité de cette catégorie provient d’ailleurs du Pavillon Saint-Gabriel à Martinville.
L’enseignante Monique Pomerleau, fidèle au poste depuis plusieurs années, constate de nombreux apprentissages même après une première année. «Certains arrivent gênés et fermés au début, mais ils apprennent à dire bonjour et à aider les autres par la suite», se réjouit-elle.
Mme Pomerleau sourit davantage lorsqu’elle raconte les belles histoires de ses élèves qui, après une fréquentation de quelques années à ses cours, tendent de plus en plus vers l’autonomie.
La quête de l’autonomie représente le principal objectif de ce programme. Pour l’atteindre, les apprentissages passent par la socialisation, l’estime de soi, l’hygiène personnelle, la cuisine, le ménage, le budget, l’épicerie, etc. «Notre but ultime est de les préparer pour vivre dans un logement supervisé, mais ce type d’hébergement n’existe pas à Coaticook», dit-elle avec tristesse.
Certaines familles vivraient des difficultés sans l’existence de ce programme. Par exemple, un élève qui apprend à desservir la table à la maison représente parfois une grande victoire pour les parents.
D’autres apprennent à travailler, comme trier des sacs de vis pour les Industries de la Rive-Sud ou plier des serviettes de table pour des restaurants.
Bref, chaque cas est particulier. Un plan d’action est d’ailleurs élaboré en équipe en fonction de la capacité de chaque élève. Mme Pomerleau espère faire tomber les préjugés et rappelle que son programme n’est pas une garderie. «Ce ne sont pas des enfants et ça reste une école. On apprend parfois à faire tout simplement des choix, ce qui est très important dans la vie», résume-t-elle.
Information et inscription auprès de Monique Pomerleau au 819 849-7023, poste 5067.