Le curé Baril veut un renouveau de l’Église

Avec la venue d’un nouveau pape, le curé responsable des paroisses de la région de Coaticook, Gilles Baril, souhaite un certain renouveau au sein de l’Église catholique.

«La grande question présentement n’est pas de savoir qui accèdera à la papauté, mais bien s’il y aura du changement ou si on adoptera le statu quo, concède le principal intéressé. Selon moi, il est nécessaire d’insuffler un renouveau au sein de notre Institution. Il faut s’asseoir avec les gens, être à leur écoute. J’aimerais bien qu’on manifeste plus d’ouverture à certains égards.»

Selon M. Baril, le couronnement d’un nouveau pape n’amène pas plus de gens dans les églises. «Ceux qui sont intéressés prient déjà à ce sujet ou ils suivront le déroulement des procédures dans les différents médias d’informations», lance-t-il.

Depuis quelque temps, le nom de Mgr Marc Ouellet circule dans les hautes instances comme candidat à la papauté. Qu’en pense le curé Gilles Baril? Sa possible nomination pourrait-elle avoir un impact favorable sur la ferveur chrétienne des Québécois, tout comme cela a été observé en Pologne après le couronnement de Jean-Paul II ou en Allemagne avec Benoit XVI? «Je ne le connais pas personnellement pour être franc, mais nous accueillons chaque année des membres de la famille Marie-Jeunesse, une communauté religieuse nouvelle sherbrookoise. Ses membres sont des proches de Mgr Ouellet. Ils le décrivent comme une personne juste et à l’écoute des jeunes. Il a tous les talents pour tenir ce rôle-clé.»

Difficile de nommer un favori pour le curé coaticookois. «C’est certain que le Québec serait fier d’avoir un des siens comme pape. Mais, on ne connaît pas les autres prétendants. Il y en aurait une quinzaine. Quant à la course, comme le dit la tradition, si tu entres pape à l’occasion du conclave, il est certain que tu en ressors cardinal. Chose certaine, je suivrai avec attention ce processus au cours des prochaines semaines.»

Et qu’en est-il du travail du futur ex-pape. «Tout le monde dit qu’il est intelligent. C’est le cas, car ça prend beaucoup d’intelligence pour constater qu’on n’est plus capable d’occuper de telles fonctions», conclut Gilles Baril.