L’art de partager des équipements agricoles au moindre coût

La Coopérative de matériel agricole de la région de Coaticook (CUMARC) conserve depuis 15 ans son mandat de partager des équipements au moindre coût possible.

Dans les faits, il s’agit d’un regroupement d’une trentaine de producteurs agricoles de la MRC de Coaticook qui utilisent de la machinerie, des équipements et de l’outillage. Cependant, plutôt que de laisser dormir du matériel dans un entrepôt ou ne l’utiliser que quelques heures par année, la coopérative permet à ses membres de partager cet équipement entre eux, et ce, tout en réduisant la facture associée à un achat fait par un seul et unique producteur. Ils ne paient donc qu’à l’utilisation qu’ils en font.

Le président de la CUMARC, Ghyslain Grenier, croit à ce modèle très populaire en France et invite les producteurs à se joindre au groupe. «Plus qu’on sera nombreux, plus qu’on réduira les frais d’administration», lance-t-il.

Pour prouver le bien-fondé de la coopérative, M. Grenier cite en exemple la récente acquisition par la CUMARC de cinq nouveaux équipements, ce qui a eu pour effet de doubler le nombre de membres.

L’économie existe réellement, d’autant plus que le matériel actuellement en possession de la CUMARC varie de 9000 $ à 90 000 $ chacun, totalisant 330 000 $ d’actifs. On parle ici de faucheuse, débroussailleuse, fourragère, presse, enrobeuse, semoir, etc. «Et on n’a pas de limite de prix si quelques producteurs s’unissent pour nous faire une demande», informe-t-il.

La secrétaire-trésorière de la CUMARC, Annie Lévesque, ajoute qu’il s’agit d’un excellent moyen de stimuler la relève agricole. D’ailleurs, les gouvernements provincial et fédéral offrent des subventions aux membres de moins de 40 ans pouvant atteindre un maximum de 1000 $ par année par Québec et 1500 $ par Ottawa.

Par ailleurs, les comités régionaux des CUMA en provenance de toutes les régions du Québec assisteront à leur rencontre annuelle, qui se tiendra au Coffret de l’Imagination de Coaticook, ce samedi 27 novembre, de 9 h à 15 h 30. Ils parleront notamment du 20e anniversaire du groupe en 2011, écouteront des témoignages et aborderont le volet des assurances.

Cette organisation provinciale demeure solide avec près de 70 CUMA touchant 1750 entreprises et totalisant 16 M $ d’actifs immobilisés. Il s’agit d’une formule très populaire au Bas-Saint-Laurent, et ce sera d’ailleurs la première fois que la rencontre annuelle quitte cette région.

Information et inscription auprès d’Annie Lévesque au 819 849-3696.

 

Cinq raisons d’adhérer à une CUMA

 

1-Réduire les risques financiers et partager les coûts

2-Profiter d’équipements efficaces permettant des gains de temps

3-Améliorer ses conditions de travail et de vie

4-Préparer la relève agricole

5-Réduire les taux d’endettement

6-Contribuer à maintenir l’occupation et le dynamisme du territoire